La croisade des enfants / Isolde Heyne
La croisade des enfants [texte imprimé] / Isolde Heyne, Auteur ; Jeanne Etore, Traducteur . - , 1995. - (. Sénior) .
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Bon livre
Ce roman est inspiré d'un événement authentique : après l'échec de plusieurs croisades, un mouvement -en fait manipulé par des intérêts mercantiles- se met en place. Deux pâtres auraient, soi-disant, eu des visions du Seigneur demandant que des enfants aillent à Jérusalem libérer le Saint-Sépulcre. Celle relatée ici part de Cologne en l'an 1212 sous l'égide du pâtre Nicolas. Nous suivons pas à pas le martyr de ces enfants jetés sur les routes. Diverses intrigues mettent en lumière les mobiles qui poussaient les parents à accepter une telle errance mais aussi les finalités d'hommes qui espéraient expédier les survivants, non à Jérusalem, mais à Alexandrie pour les monnayer en tant qu'esclaves...
Lecture très passionnante car l'auteur, historiquement, semble parfaitement documenté et sait éviter le piège du didactisme ou du moralisant. Toutefois, les personnages d'Agnés et de Jobst, respectivement servante et garçon d'écurie, sont trop magnifiés. Bien que très jeunes et illettrés, ils ont chacun des raisonnements et des comportements auxquels on a du mal à adhérer. On comprend mal aussi le choix géographique du pâtre Nicolas : les uns et les autres semblent posséder une connaissance absolue du trajet. Or, nous sommes, rappelons-le, en 1212. Les Alpes, l'Italie, c'était une découverte... une aventure. Nous pouvons d'ailleurs regretter que l'éditeur n'ait pas prévu une carte permettant de suivre cette marche insensée. Cela aurait aidé les lecteurs.
Monique BERMOND (juin 1995)
Fiche propriété de la Ville de Nantes.
Lecture très passionnante car l'auteur, historiquement, semble parfaitement documenté et sait éviter le piège du didactisme ou du moralisant. Toutefois, les personnages d'Agnés et de Jobst, respectivement servante et garçon d'écurie, sont trop magnifiés. Bien que très jeunes et illettrés, ils ont chacun des raisonnements et des comportements auxquels on a du mal à adhérer. On comprend mal aussi le choix géographique du pâtre Nicolas : les uns et les autres semblent posséder une connaissance absolue du trajet. Or, nous sommes, rappelons-le, en 1212. Les Alpes, l'Italie, c'était une découverte... une aventure. Nous pouvons d'ailleurs regretter que l'éditeur n'ait pas prévu une carte permettant de suivre cette marche insensée. Cela aurait aidé les lecteurs.
Monique BERMOND (juin 1995)
Fiche propriété de la Ville de Nantes.