

Noircisse [texte imprimé] / Claudine Galea, Auteur . - Les Matelles (5 place du château, 34270) : Espaces 34, 2018 . - 89 ; 12 x 17 cm. - (Théâtre jeunesse) . ISBN : 978-2-84705-167-4 : 9,50 €
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Très bon livre
Jean-Luc GAUTIER
Marion a dix ans... Elle trouve que son prénom est trop commun, elle s'appelle donc Hiver. Elle aime les images et notamment la peinture, ainsi, elle se promène en permanence avec des photocopies de tableaux. Les difficultés de l'existence qu'elle voit apparaître autour d'elle l'affligent, elle a donc décidé de les combattre et de les « noircisser » quand elles apparaissent. Chaque été, elle retrouve sa copine June au bord de la mer. Les deux amies passent de longues heures à parler, jouer, imiter leurs parents. Cette année, les vacances vont se révéler bien singulières avec l'irruption de Mayo, un jeune garçon migrant arrivé par la mer et Le Petit, un jeune garçon du village qui est très attiré par Hiver, laquelle est excédée par ses avances. Les membres de cette petite équipe apprennent à se connaître, jouent, s'affrontent parfois, échangent sur les réalités auxquelles ils sont confrontés : le racisme, l'environnement, les parents, l'amitié, l'amour... Un jour, survient la grande marée.
Claudine Galea propose ici une pièce dense qui fait alterner les bords de scène où Hiver se livre, raconte son histoire, fait part de ses réflexions et les scènes au cours desquelles elle échange avec June, Mayo et Le Petit. Les discussions oscillent entre gravité, légèreté et plus rarement humour. Il faut dire que la situation de Mayo, jeune migrant, ne prête pas vraiment à rire. Seuls prêtent à sourire les sarcasmes du Petit et les réponses cinglantes d'Hiver. L'utilisation de tableaux qui éclairent à leur manière les réalités évoquées par les personnages est particulièrement pertinente et offre de réelles possibilités de mise en scène. Une oeuvre forte et riche.
Claudine Galea propose ici une pièce dense qui fait alterner les bords de scène où Hiver se livre, raconte son histoire, fait part de ses réflexions et les scènes au cours desquelles elle échange avec June, Mayo et Le Petit. Les discussions oscillent entre gravité, légèreté et plus rarement humour. Il faut dire que la situation de Mayo, jeune migrant, ne prête pas vraiment à rire. Seuls prêtent à sourire les sarcasmes du Petit et les réponses cinglantes d'Hiver. L'utilisation de tableaux qui éclairent à leur manière les réalités évoquées par les personnages est particulièrement pertinente et offre de réelles possibilités de mise en scène. Une oeuvre forte et riche.