

Butter = Butter [texte imprimé] / Erin Lange, Auteur ; Valérie Dayre, Illustrateur . - Paris (11, rue de Sèvres, 75006) : Ecole des loisirs, 2018 . - 372 ; 14,8 x 21,7 cm. - (Médium +) . ISBN : 978-2-211-23370-5 : 18 € Langues originales : Anglais (eng)
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Très bon livre
Charlène DUPIN MARTRES
Butter a 17 ans et pèse 192 kilos. Victime d'un profond mal-être, Butter remplit le vide qu'il ressent avec de la nourriture, toujours plus de nourriture.
Il a déjà tout essayé pour perdre du poids, mais rien ne fonctionne et il perd rapidement la motivation. Ses parents, désemparés, ne savent plus quoi faire pour lui venir en aide. Alors que sa mère ne cesse de lui préparer des petits plats, son père lui témoigne une profonde indifférence.
Au lycée, il est totalement exclu et moqué. Les seuls moments où il parvient à oublier sa mélancolie et son poids sont lorsqu'il joue du saxophone ou bien lorsqu'il discute sur internet avec la belle Anna en se faisant passer pour un autre.
Mais ces instants de joie ne suffisent pas à lui ôter une idée de la tête, une idée qui prend de plus en plus d'importance : Butter ne vivra pas une année de plus. Et tant qu'à faire, autant marquer les esprits pour son grand départ. Il annonce donc sur son blog un repas gargantuesque, son dernier repas, et invite chacun à le suivre en direct le 31 décembre, jusqu'à ce que tout soit terminé...
Au fil des pages, le lecteur découvre un personnage complexe. Un musicien, un amoureux mais surtout un adolescent en grande détresse qui ne supporte pas son corps.
Tout au long du récit on assiste à la mise en place macabre de ce dernier repas. L'adolescent élabore des stratagèmes pour être certain d'en finir à l'issue du dit repas (allergie, alcool, choc anaphylactique...).
L'histoire prend une tournure encore plus malsaine lorsqu'on découvre que certains adolescents de son lycée vont jusqu'à l'encourager dans sa démarche, ne le prenant jamais au sérieux. En effet, il fait sensation auprès de ses camarades qui, subitement, se mettent à le considérer. Nombreux sont ceux qui perçoivent sa détresse, mais personne n'en parle ou ne l'arrête, tous sont au spectacle et ne semblent pas avoir conscience de ce qui se joue. Lui, pourtant, ne veut pas mourir mais cette nouvelle popularité lui donne des ailes...
Le lecteur ressent de l'empathie pour Butter, malgré un caractère parfois odieux avec les autres, et on ne peut que rester amer face à l'inaction de son entourage (parents, camarades de classe), alors qu'il souffre de façon évidente.
La lecture, bien que pénible (surtout à la découverte de l'origine du surnom « Butter »), se fait facilement grâce à une écriture accessible.
C'est un roman touchant que nous livre Erin Lange. La grande fragilité du personnage principal et le thème de la grossophobie sont ainsi abordés de façon réaliste.
Il a déjà tout essayé pour perdre du poids, mais rien ne fonctionne et il perd rapidement la motivation. Ses parents, désemparés, ne savent plus quoi faire pour lui venir en aide. Alors que sa mère ne cesse de lui préparer des petits plats, son père lui témoigne une profonde indifférence.
Au lycée, il est totalement exclu et moqué. Les seuls moments où il parvient à oublier sa mélancolie et son poids sont lorsqu'il joue du saxophone ou bien lorsqu'il discute sur internet avec la belle Anna en se faisant passer pour un autre.
Mais ces instants de joie ne suffisent pas à lui ôter une idée de la tête, une idée qui prend de plus en plus d'importance : Butter ne vivra pas une année de plus. Et tant qu'à faire, autant marquer les esprits pour son grand départ. Il annonce donc sur son blog un repas gargantuesque, son dernier repas, et invite chacun à le suivre en direct le 31 décembre, jusqu'à ce que tout soit terminé...
Au fil des pages, le lecteur découvre un personnage complexe. Un musicien, un amoureux mais surtout un adolescent en grande détresse qui ne supporte pas son corps.
Tout au long du récit on assiste à la mise en place macabre de ce dernier repas. L'adolescent élabore des stratagèmes pour être certain d'en finir à l'issue du dit repas (allergie, alcool, choc anaphylactique...).
L'histoire prend une tournure encore plus malsaine lorsqu'on découvre que certains adolescents de son lycée vont jusqu'à l'encourager dans sa démarche, ne le prenant jamais au sérieux. En effet, il fait sensation auprès de ses camarades qui, subitement, se mettent à le considérer. Nombreux sont ceux qui perçoivent sa détresse, mais personne n'en parle ou ne l'arrête, tous sont au spectacle et ne semblent pas avoir conscience de ce qui se joue. Lui, pourtant, ne veut pas mourir mais cette nouvelle popularité lui donne des ailes...
Le lecteur ressent de l'empathie pour Butter, malgré un caractère parfois odieux avec les autres, et on ne peut que rester amer face à l'inaction de son entourage (parents, camarades de classe), alors qu'il souffre de façon évidente.
La lecture, bien que pénible (surtout à la découverte de l'origine du surnom « Butter »), se fait facilement grâce à une écriture accessible.
C'est un roman touchant que nous livre Erin Lange. La grande fragilité du personnage principal et le thème de la grossophobie sont ainsi abordés de façon réaliste.