Le naufragé de la Méduse / Catherine Cuenca
Le naufragé de la Méduse [texte imprimé] / Catherine Cuenca, Auteur . - St-Martin-en-Haut (Bas de Rochefort, 69850) : Bulles de Savon, 2016 . - 188 ; 14 x 20,5 cm. - (L'Histoire, c'est un roman) . ISBN : 979-10-90597-50-1 : 13,90 €
|
Avis des lecteurs : 1 analyse(s), ajoutez la vôtre !
Visible par tous
Très bon livre
Madeleine JARROUSSE
Nous sommes en 1818 ; Mélia vit chez sa tante, gardienne de l'immeuble où depuis peu de temps sont venus s'installer le peintre Géricault et son apprenti Louis Jamar. Mélia a été recueillie par sa tante deux ans plus tôt lorsque son père Henri Lubin, un matelot chevronné, a été déclaré mort au cours du naufrage de la Méduse, bateau en route vers le Sénégal et chargé de pièces d'or destinées au commerce avec l'Afrique.
Or, voilà que Géricault s'est mis en tête de peindre un immense tableau représentant le radeau où se sont entassés les malheureux n'ayant pu embarquer dans les chaloupes de sauvetage. Le peintre se veut réaliste : il fait venir des survivants et des morceaux de cadavres afin de rendre avec la plus grande fidélité l'atmosphère apocalyptique du radeau. Il faut dire que ce naufrage a défrayé la chronique, d'une part en raison de l'incompétence du capitaine du navire mais aussi en raison de la disparition des tonneaux de monnaie et des versions discordantes concernant les évènements qui se sont déroulés à bord du radeau.
La jeune Mélia, métisse par sa mère, chargée d'apporter à Mr Géricault ses repas, découvre les prémisses du tableau et cherche à se renseigner sur les circonstances de la mort de son père auprès de deux survivants ayant accepté de servir de modèle au peintre. Mais les informations fournies n'ont rien à voir avec la réalité ; Mélia va s'en rendre compte en découvrant que l'un des modèles se livre à un odieux chantage auprès du peintre et qu'en fait son père encore vivant prépare en secret une version écrite de la catastrophe.
La fin du roman n'aboutit ni à la réussite des « bons » ni au succès des « méchants » mais seulement au mariage de Louis l'apprenti avec Mélia la jeune métisse en 1832, date à laquelle ont été rétablis les droits civiques des gens de couleur.
Ce roman historique mêle avec bonheur personnages réels et personnage de fiction, les quelques pages d'explications en fin de récit permettant de séparer fiction et réalité.
Cet heureux mélange permet de façon ludique, d'appréhender le contexte historique du roman : la restauration de la monarchie, l'abolition puis la réintroduction de l'esclavage par Napoléon ainsi que la découverte du peintre Géricault.
Ce court roman est de plus un roman policier mené avec brio : le suspense nous tient jusqu'à la fin.
Un seul petit regret : le style est à mon goût un peu ordinaire mais peut-être à dessein car ce roman n'est pas destiné à des adultes.
Or, voilà que Géricault s'est mis en tête de peindre un immense tableau représentant le radeau où se sont entassés les malheureux n'ayant pu embarquer dans les chaloupes de sauvetage. Le peintre se veut réaliste : il fait venir des survivants et des morceaux de cadavres afin de rendre avec la plus grande fidélité l'atmosphère apocalyptique du radeau. Il faut dire que ce naufrage a défrayé la chronique, d'une part en raison de l'incompétence du capitaine du navire mais aussi en raison de la disparition des tonneaux de monnaie et des versions discordantes concernant les évènements qui se sont déroulés à bord du radeau.
La jeune Mélia, métisse par sa mère, chargée d'apporter à Mr Géricault ses repas, découvre les prémisses du tableau et cherche à se renseigner sur les circonstances de la mort de son père auprès de deux survivants ayant accepté de servir de modèle au peintre. Mais les informations fournies n'ont rien à voir avec la réalité ; Mélia va s'en rendre compte en découvrant que l'un des modèles se livre à un odieux chantage auprès du peintre et qu'en fait son père encore vivant prépare en secret une version écrite de la catastrophe.
La fin du roman n'aboutit ni à la réussite des « bons » ni au succès des « méchants » mais seulement au mariage de Louis l'apprenti avec Mélia la jeune métisse en 1832, date à laquelle ont été rétablis les droits civiques des gens de couleur.
Ce roman historique mêle avec bonheur personnages réels et personnage de fiction, les quelques pages d'explications en fin de récit permettant de séparer fiction et réalité.
Cet heureux mélange permet de façon ludique, d'appréhender le contexte historique du roman : la restauration de la monarchie, l'abolition puis la réintroduction de l'esclavage par Napoléon ainsi que la découverte du peintre Géricault.
Ce court roman est de plus un roman policier mené avec brio : le suspense nous tient jusqu'à la fin.
Un seul petit regret : le style est à mon goût un peu ordinaire mais peut-être à dessein car ce roman n'est pas destiné à des adultes.