Grammaire de l'amante / Valérie Linder
Grammaire de l'amante : avec exercices supplémentaires [texte imprimé] / Valérie Linder, Auteur . - Noville-sur-Mehaigne (9 rue de Noville, 5310, Belgique) : Esperluète, 2014 . - 48 ; 16,5 x 19,5 cm. - (Hors Formats) . ISBN : 978-2-35984-048-3 : 18 €
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Avis des lecteurs : 2 analyse(s), ajoutez la vôtre !
Visible par tous
Sans avis particulier
Hélène GIRARD
Dans ce petit album, le dessin est délicat, le trait fin et léger. Les touches de couleur aquarellées sont flottantes et incertaines. Les mots sont des petits pavés, souvent découpés (dans un vieux livre de grammaire) et collés parmi les images. Parfois ils sont manuscrits ou tamponnés mais toujours isolés.
Associés entre eux ou aux images par des proximités sémantiques, ils constituent un commentaire discret des situations évoquées par les images et participent de la mise en page qui évoque jeux et exercices.
Si l'ensemble est léger et délicat, les gestes et attitudes n'en sont pas moins précis, les corps nus, les enlacements visibles et les mots directs.
L'auteure (Valérie Linder) dit son admiration et son goût pour l'amour en couple, l'amour « au long cours », l'amour des corps et de la sensualité. Elle tricote les mots, et les gestes dans une longue (un peu trop longue peut-être) louange à cet amour. Elle sous-entend qu'il se cultive et s'entretient au quotidien par l'attention, la répétition, la reprise (comme les exercices d'apprentissage de la grammaire). On associe, on répète, on incorpore, on décline.
L'auteure a certainement voulu ce petit côté scolaire de l'album qui peut aussi lasser le lecteur. On a finalement plus d'étude que de jeu.
Un album plutôt en connivence avec les adultes, articulé avec une envie un peu trop appuyée de transmission aux plus jeunes.
Associés entre eux ou aux images par des proximités sémantiques, ils constituent un commentaire discret des situations évoquées par les images et participent de la mise en page qui évoque jeux et exercices.
Si l'ensemble est léger et délicat, les gestes et attitudes n'en sont pas moins précis, les corps nus, les enlacements visibles et les mots directs.
L'auteure (Valérie Linder) dit son admiration et son goût pour l'amour en couple, l'amour « au long cours », l'amour des corps et de la sensualité. Elle tricote les mots, et les gestes dans une longue (un peu trop longue peut-être) louange à cet amour. Elle sous-entend qu'il se cultive et s'entretient au quotidien par l'attention, la répétition, la reprise (comme les exercices d'apprentissage de la grammaire). On associe, on répète, on incorpore, on décline.
L'auteure a certainement voulu ce petit côté scolaire de l'album qui peut aussi lasser le lecteur. On a finalement plus d'étude que de jeu.
Un album plutôt en connivence avec les adultes, articulé avec une envie un peu trop appuyée de transmission aux plus jeunes.
Déroutant
Valérie BIBARD
Un petit format, à la couverture souple sur laquelle est croquée une « amante ». Le titre annonce de la grammaire et, en prime, des exercices supplémentaires ! Voici une promesse bien peu réjouissante.
Cet album est un second volume mais il peut très bien se passer du premier.
La mise en page est soignée, l'auteur signe les textes et les croquis sur toutes les pages. La femme, la féminité en particulier sont à l'honneur, on parle d'amour, de sensualité et il semble qu'à tous les temps et à tous les accords, le verbe aimer se décline sur un corps de femme.
Un corps de femme qui dérange ici : du marron, du rouge sang, du sexe à toutes les pages, à toutes les sauces... piquantes ? Pas de rapports avec les règles de grammaires... pas de rapport semble-t-il, avec les émois de la jeunesse ! L'adolescent(e), serait-il attiré par la couverture (sait-on jamais !), ne trouverait à l'intérieur que des mots mal assemblés, des maux de travers, comme les corps, et... si le style se veut poétique, c'est la vulgarité qui l'emporte. Il faut feuilleter plusieurs fois pour se rappeler qu'il y a quelques pages colorées différemment, bleues ou jaunes. Il faut relire plusieurs fois pour y trouver de la tendresse et de la poésie. Mais ce qui reste imprimé en mémoire, c'est le marron, c'est le symbole de l'utérus, c'est le mélange de corps sans accord, sans harmonie.
Pas de logique au fil des pages, les dessins se mélangent à des extraits de dictionnaire dans la confusion. On sait bien que les relations humaines et amoureuses ne sont pas simples mais quelle est ici l'intention de l'auteure sinon de nous faire tomber dans son intimité perturbée ? On ne conjuguera pas grand-chose, aucune règle de grammaire ne viendra clarifier la situation.
Seule la quatrième de couverture tient un peu sa promesse : la femme va prendre un bain, l'eau est bleue et on peut lire « clarté » à l'intérieur... Eh bien nous sommes rassurés, pour elle en tout cas ! Et en guise de conclusion, il faut répondre à quelques questions : en effet deux mots sont inscrits : « hier/aujourd'hui » et suivent entre autres, cette phrase : « ai-je compris ? ».
Et bien non, on ne comprend pas.
Cet album est un second volume mais il peut très bien se passer du premier.
La mise en page est soignée, l'auteur signe les textes et les croquis sur toutes les pages. La femme, la féminité en particulier sont à l'honneur, on parle d'amour, de sensualité et il semble qu'à tous les temps et à tous les accords, le verbe aimer se décline sur un corps de femme.
Un corps de femme qui dérange ici : du marron, du rouge sang, du sexe à toutes les pages, à toutes les sauces... piquantes ? Pas de rapports avec les règles de grammaires... pas de rapport semble-t-il, avec les émois de la jeunesse ! L'adolescent(e), serait-il attiré par la couverture (sait-on jamais !), ne trouverait à l'intérieur que des mots mal assemblés, des maux de travers, comme les corps, et... si le style se veut poétique, c'est la vulgarité qui l'emporte. Il faut feuilleter plusieurs fois pour se rappeler qu'il y a quelques pages colorées différemment, bleues ou jaunes. Il faut relire plusieurs fois pour y trouver de la tendresse et de la poésie. Mais ce qui reste imprimé en mémoire, c'est le marron, c'est le symbole de l'utérus, c'est le mélange de corps sans accord, sans harmonie.
Pas de logique au fil des pages, les dessins se mélangent à des extraits de dictionnaire dans la confusion. On sait bien que les relations humaines et amoureuses ne sont pas simples mais quelle est ici l'intention de l'auteure sinon de nous faire tomber dans son intimité perturbée ? On ne conjuguera pas grand-chose, aucune règle de grammaire ne viendra clarifier la situation.
Seule la quatrième de couverture tient un peu sa promesse : la femme va prendre un bain, l'eau est bleue et on peut lire « clarté » à l'intérieur... Eh bien nous sommes rassurés, pour elle en tout cas ! Et en guise de conclusion, il faut répondre à quelques questions : en effet deux mots sont inscrits : « hier/aujourd'hui » et suivent entre autres, cette phrase : « ai-je compris ? ».
Et bien non, on ne comprend pas.