Gros cornichon / Edouard Manceau
Gros cornichon [texte imprimé] / Edouard Manceau, Auteur . - Paris (7 rue de Savoie, 75006, France) : Seuil Jeunesse, 2014 . - 32 ; 18 x 33 cm. ISBN : 979-10-235-0249-7 : 11,90 €
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Avis des lecteurs : 2 analyse(s), ajoutez la vôtre !
Visible par tous
Très bon livre
Marie-Aline KOWALSKI
Gros Cornichon a une tête bizarre, un peu inquiétante... et il veut me manger ! Mais je ne vais pas me laisser faire. Mangera bien qui mangera le dernier, comme l'indique la quatrième de couverture.
Les collages aux couleurs vives sur fond noir, complètent un texte narratif simple et au schéma répétitif qu'apprécient les enfants. Le texte toujours en page de gauche, reçoit au cours du récit, les morceaux du monstre qui finissent par occuper la double page. Le démontage ingénieux de Gros Cornichon correspond à l'univers « de malicieux bricoleur » de l'auteur.
Petit regret : les pages trop « souples » empêchent une manipulation libre dès 2 ans (risque de déchirure).
Garantie d'un agréable moment de lecture partagée !
Les collages aux couleurs vives sur fond noir, complètent un texte narratif simple et au schéma répétitif qu'apprécient les enfants. Le texte toujours en page de gauche, reçoit au cours du récit, les morceaux du monstre qui finissent par occuper la double page. Le démontage ingénieux de Gros Cornichon correspond à l'univers « de malicieux bricoleur » de l'auteur.
Petit regret : les pages trop « souples » empêchent une manipulation libre dès 2 ans (risque de déchirure).
Garantie d'un agréable moment de lecture partagée !
Coup de coeur
Amandine MOMENCEAU
Que faire quand on est ne peut pas dormir tranquille dans sa propre maison à cause d'un vilain cauchemar ? Le faire disparaître tout simplement !
Grâce à ses talents conjugués d'illustrateur et de conteur, Edouard Manceau nous montre comment se débarrasser du monstre effrayant qui hante nos nuits.
Ce monstre, c'est Gros Cornichon ! Et il veut manger le pauvre lecteur ! Dès la première page de l'album, il prend toute la place. Mais Edouard Manceau est malin et il sait comment le faire disparaître. "Tu ne me fais pas peur ! Je te chatouille sous les bras... Tu ne peux plus m'attraper Gros Cornichon ! Je te chatouille les dents... Tu ne peux plus me croquer Gros Cornichon !" Les cornes, les bras, les pieds, les dents, le bidon, les oreilles, le nez, les yeux, le front... et "Adieu Gros Cornichon !".
Le monstre se décompose ainsi de page en page et chaque élément devient une lune, un arbre, une maison avec une porte et une fenêtre, une voiture... Ainsi le monstre disparaît pour laisser la place à un calme paysage : une gentille petite maison entourée d'arbres avec la voiture garée devant. Gros Cornichon a presque entièrement disparu ! Il ne reste que le contour de sa tête qui se retrouve hissé sur le toit de la voiture, comme un gros bagage. La voiture démarre et disparaît à nos yeux. Le monstre a disparu, il n'y a plus de cauchemar. Il fait nuit mais la petite maison est rassurante : elle est le refuge d'un sommeil paisible.
A partir de sa technique de papiers découpés, Edouard Manceau a développé depuis plusieurs albums une véritable réflexion autour d'une lecture créative de l'image.
Gros Cornichon en est un des exemples les plus aboutis car la transformation de l'image en une autre s'inscrit dans un jeu narratif entre le narrateur et le lecteur. Ainsi la transformation du monstre en paisible paysage est tout à la fois présente dans le jeu créatif de l'image et dans la finalité narrative qui est de faire disparaître le monstre.
Le texte d'Edouard Manceau est d'autant plus ludique qu'il invite le lecteur à venir chatouiller Gros Cornichon sur les pages du livre pour faire disparaître ses cornes, ses bras, ses jambes, etc. Le texte est donc très rythmé et très efficace.
Avec Edouard Manceau, une image n'est jamais figée mais au contraire renferme une multitude de possibilités de transformation, pour une lecture ludique, pleine de surprises et qui stimule la créativité.
Un véritable coup de coeur pour ce Gros Cornichon aussi effrayant que surprenant !
A lire également sur une lecture créative de l'image chez Edouard Manceau : Histoires sans fin,
Histoires sans queue ni tête et
Coucou, le grand cache-cache des animaux.
Grâce à ses talents conjugués d'illustrateur et de conteur, Edouard Manceau nous montre comment se débarrasser du monstre effrayant qui hante nos nuits.
Ce monstre, c'est Gros Cornichon ! Et il veut manger le pauvre lecteur ! Dès la première page de l'album, il prend toute la place. Mais Edouard Manceau est malin et il sait comment le faire disparaître. "Tu ne me fais pas peur ! Je te chatouille sous les bras... Tu ne peux plus m'attraper Gros Cornichon ! Je te chatouille les dents... Tu ne peux plus me croquer Gros Cornichon !" Les cornes, les bras, les pieds, les dents, le bidon, les oreilles, le nez, les yeux, le front... et "Adieu Gros Cornichon !".
Le monstre se décompose ainsi de page en page et chaque élément devient une lune, un arbre, une maison avec une porte et une fenêtre, une voiture... Ainsi le monstre disparaît pour laisser la place à un calme paysage : une gentille petite maison entourée d'arbres avec la voiture garée devant. Gros Cornichon a presque entièrement disparu ! Il ne reste que le contour de sa tête qui se retrouve hissé sur le toit de la voiture, comme un gros bagage. La voiture démarre et disparaît à nos yeux. Le monstre a disparu, il n'y a plus de cauchemar. Il fait nuit mais la petite maison est rassurante : elle est le refuge d'un sommeil paisible.
A partir de sa technique de papiers découpés, Edouard Manceau a développé depuis plusieurs albums une véritable réflexion autour d'une lecture créative de l'image.
Gros Cornichon en est un des exemples les plus aboutis car la transformation de l'image en une autre s'inscrit dans un jeu narratif entre le narrateur et le lecteur. Ainsi la transformation du monstre en paisible paysage est tout à la fois présente dans le jeu créatif de l'image et dans la finalité narrative qui est de faire disparaître le monstre.
Le texte d'Edouard Manceau est d'autant plus ludique qu'il invite le lecteur à venir chatouiller Gros Cornichon sur les pages du livre pour faire disparaître ses cornes, ses bras, ses jambes, etc. Le texte est donc très rythmé et très efficace.
Avec Edouard Manceau, une image n'est jamais figée mais au contraire renferme une multitude de possibilités de transformation, pour une lecture ludique, pleine de surprises et qui stimule la créativité.
Un véritable coup de coeur pour ce Gros Cornichon aussi effrayant que surprenant !
A lire également sur une lecture créative de l'image chez Edouard Manceau : Histoires sans fin,
Histoires sans queue ni tête et
Coucou, le grand cache-cache des animaux.