Western Girl / Anne Percin
Western Girl [texte imprimé] / Anne Percin, Auteur . - Rodez cedex 09 (Parc Saint-Joseph, BP 3522, 12035, France) : Rouergue, 2013 . - 202 pages ; 14 x 20 cm. - (Doado) . ISBN : 978-2-8126-0492-8 : 12,60 €
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Avis des lecteurs : 2 analyse(s), ajoutez la vôtre !
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Sans avis particulier
Hélène GIRARD
Ce petit roman, écrit à la première personne, est néanmoins très facile d'accès pour les jeunes.
Langage familier, dialogues sommaires, échanges par SMS. Les préoccupations sont banales : relations entre adolescents, sentiments divers de la haine à l'attirance, de l'agressivité aux approches amoureuses.
Langage familier, dialogues sommaires, échanges par SMS. Les préoccupations sont banales : relations entre adolescents, sentiments divers de la haine à l'attirance, de l'agressivité aux approches amoureuses.
Coup de coeur
Yvette COUDERC
Elise, jeune lycéenne de 16 ans, a une vraie passion dans sa vie : elle adore le grand-ouest américain et tout ce qui va avec : le western, la country music, l'histoire des USA et bien sûr, l'équitation. On pourrait même dire qu'elle est tombée dedans quand elle était petite. D'ailleurs elle vient d'être acceptée à un stage d'équitation aux Etats-Unis, dans un ranch plus vrai que nature, grâce à son argent de poche et à l'aide de sa mère. Et ce séjour, relaté dans son journal, va rapidement se transformer en voyage initiatique où les humains jouent le premier rôle, avant même les superbes chevaux américains, la confortant dans sa méfiance à l'égard des groupes fusionnels et lui inspirant de judicieux exemples sur la confiance qui se prouve et se mérite.
Ce roman qui baigne dans l'ambiance tantôt joyeuse, tantôt nostalgique de la country music nous fait découvrir la vie d'un ranch dans l'Amérique profonde, version image d'Epinal revue par la modernité. Certes il nous fait aussi entrevoir les beaux paysages du Dakota du Sud et nous évoque des sites mythiques comme Sioux Falls mais, ne nous y trompons pas, il est d'abord une méditation sur la perception du quotidien et ce qui l'accompagne : le kitsch, cette forme d'art si souvent décriée... En effet, si Elise se rebelle lors de son séjour contre le snobisme et l'esprit de ségrégation de certains jeunes du groupe, c'est qu'elle possède, bien chevillée à l'âme, une conviction implicite mais essentielle, à savoir que la beauté du tableau ne vient pas du sujet mais de l'oeil de l'artiste ou de l'observateur. Intuitivement, nous savons bien que la différence entre le chromo d'une vache ou d'un cheval appaloosa et la peinture du même animal dans un musée ne vient pas de l'animal mais bien du peintre. Las, pauvres de nous, savons-nous qu'il en est de même pour presque tous les détails du quotidien ? Elise le sait, elle. Son regard aussi lucide qu'avide de beauté crible sans cesse les points positifs et négatifs des situations, des décors ou... des discours dans une propédeutique de la vie aussi riche d'enseignements que celle des vrais philosophes bien qu'anecdotique en apparence.
Et ce n'est pas le moindre des mérites de ce roman, profond, très profond, léger, acidulé ou lyrique, qui se lit d'une traite et nous donne irrésistiblement envie de retrouver son héroïne et son auteur !
Ce roman qui baigne dans l'ambiance tantôt joyeuse, tantôt nostalgique de la country music nous fait découvrir la vie d'un ranch dans l'Amérique profonde, version image d'Epinal revue par la modernité. Certes il nous fait aussi entrevoir les beaux paysages du Dakota du Sud et nous évoque des sites mythiques comme Sioux Falls mais, ne nous y trompons pas, il est d'abord une méditation sur la perception du quotidien et ce qui l'accompagne : le kitsch, cette forme d'art si souvent décriée... En effet, si Elise se rebelle lors de son séjour contre le snobisme et l'esprit de ségrégation de certains jeunes du groupe, c'est qu'elle possède, bien chevillée à l'âme, une conviction implicite mais essentielle, à savoir que la beauté du tableau ne vient pas du sujet mais de l'oeil de l'artiste ou de l'observateur. Intuitivement, nous savons bien que la différence entre le chromo d'une vache ou d'un cheval appaloosa et la peinture du même animal dans un musée ne vient pas de l'animal mais bien du peintre. Las, pauvres de nous, savons-nous qu'il en est de même pour presque tous les détails du quotidien ? Elise le sait, elle. Son regard aussi lucide qu'avide de beauté crible sans cesse les points positifs et négatifs des situations, des décors ou... des discours dans une propédeutique de la vie aussi riche d'enseignements que celle des vrais philosophes bien qu'anecdotique en apparence.
Et ce n'est pas le moindre des mérites de ce roman, profond, très profond, léger, acidulé ou lyrique, qui se lit d'une traite et nous donne irrésistiblement envie de retrouver son héroïne et son auteur !