Douce / Martine Bourre
Douce : la promesse de l'eau [texte imprimé] / Martine Bourre, Auteur ; Martine Bourre, Illustrateur . - Paris (8, rue d'Assas, 75006) : Didier Jeunesse, 2011 . - 40 ; 24x31 cm. ISBN : 978-2-278-06492-2 : 14.00 EUR
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Coup de coeur
Yvette COUDERC
Au cœur de la steppe, Douce ignore l'usage de la parole. Les anciens lui ont cependant confié le troupeau de moutons à garder. Elle veille fidèlement sur eux et les berce de sons étranges pour les apaiser pendant les ouragans ou leur rappeler la fraîcheur de l'eau durant la terrible sécheresse. Un peu plus loin, du côté des chevaux, un poulain tacheté venu d'ailleurs a attiré la fureur des hommes car, chez les Tamaks, tous les chevaux sont roux et malheur à qui possède une autre couleur, on n'hésitera pas à le sacrifier pour faire venir la pluie dont l'absence est si cruelle.
Mais Douce, qui pressent la folie des hommes, charme de ses incantations le petit poulain et s'enfuit sur son dos. Ils courent aussi loin que possible, jusqu'au bout du monde, au pays des Géants rouges, maîtres des vents et des ouragans.
Le courroux des Géants sera-t-il pire que la folie des hommes et nos deux proscrits vont-ils finir par trouver de l'eau et de la nourriture ? Leur sera-t-il possible de revenir un jour au pays des Tamaks et quel accueil leur réservera-t-on ?
Cette superbe fable sur l'acceptation des différences et ses limites illustre les paradoxes d'un peuple qui peut donner un rôle important à une petite fille muette mais rejette un poulain simplement à cause de sa couleur. Elle enchantera surtout le lecteur par la poésie des mots, scandés en mélopée par le nom du petit cheval : WO - WOU et par la magie des illustrations, sous le signe du tourbillon, celui du tourment ou celui du torrent. Les teintes ocre-orangé du début virent à l'indigo quand le monde devient fantasmagorique et reviennent aux teintes initiales après une incursion du vert, aussi brève que grandiose, dès l'apparition de la rivière, de l'herbe tendre et de l'odeur de menthe. La virtuosité de l'auteur, Martine Bourre, égale ici la maîtrise de l'illustratrice... de même nom.
Mais Douce, qui pressent la folie des hommes, charme de ses incantations le petit poulain et s'enfuit sur son dos. Ils courent aussi loin que possible, jusqu'au bout du monde, au pays des Géants rouges, maîtres des vents et des ouragans.
Le courroux des Géants sera-t-il pire que la folie des hommes et nos deux proscrits vont-ils finir par trouver de l'eau et de la nourriture ? Leur sera-t-il possible de revenir un jour au pays des Tamaks et quel accueil leur réservera-t-on ?
Cette superbe fable sur l'acceptation des différences et ses limites illustre les paradoxes d'un peuple qui peut donner un rôle important à une petite fille muette mais rejette un poulain simplement à cause de sa couleur. Elle enchantera surtout le lecteur par la poésie des mots, scandés en mélopée par le nom du petit cheval : WO - WOU et par la magie des illustrations, sous le signe du tourbillon, celui du tourment ou celui du torrent. Les teintes ocre-orangé du début virent à l'indigo quand le monde devient fantasmagorique et reviennent aux teintes initiales après une incursion du vert, aussi brève que grandiose, dès l'apparition de la rivière, de l'herbe tendre et de l'odeur de menthe. La virtuosité de l'auteur, Martine Bourre, égale ici la maîtrise de l'illustratrice... de même nom.