Le chemin de la Terre Promise / Ben Zimet
Le chemin de la Terre Promise [texte imprimé] / Ben Zimet, Auteur ; Eric Battut, Illustrateur . - Paris (9 rue Casimir Delavigne, 75006) : Sorbier, 2007 . - 32 ; 31x22,5. - (Au Berceau du Monde) . ISBN : 978-2-7320-3885-8 : 13,5 Euros
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Très bon livre
Quelle belle idée de publier ce conte de la tradition orale du hassidisme (mouvement de ferveur religieuse populaire fondé au milieu du XVIIIe siècle), et cher à Ben Zimet.
Par rapport à la version de l'édition Syros jeunesse (collection Paroles de conteurs, in "La princesse perdue et autres contes yiddish", 2003), il y a quelques menues variantes mais surtout deux changements (contresens ?) qui ont leurs conséquences dans une illustration qui les rassemble : d'abord, lors du passage initiatique dans la cave, "des femmes dans leurs plus beaux atours, un sourire engageant aux lèvres" ont remplacé "des femmes nues, lascives, un sourire suggestif sur les lèvres". Fallait-il censurer ces images "infernales" pour des enfants qui voient pire à la TV ?. De même, au bout de la cave, la Terre Promise s'annonçait par "le bleu du ciel" devenu ici "une luminosité". D'où l'illustration amusante, mais en totale contradiction avec la version antérieure, plus cohérente : les femmes d'Eric Battut font penser aux nobles dames d'une cour versaillaise (comme dans quelques-unes de ses images pour les contes de Perrault) plutôt paradisiaque et son ciel est un ciel de feu !
Le conte, qu'on ne résumera pas parce qu'il faut absolument le découvrir, si ce n'est déjà fait, nous raconte, avec une ironie pleine de sagesse, comment les Juifs de Shebreshin et donc tous les Juifs de la Diaspora, ont perdu le chemin de la Terre Promise que seules connaissaient les chèvres du hassid.
Quant aux illustrations d'Eric Battut, dont je suis pourtant une presque inconditionnelle, elles sont toujours aussi réussies, aussi craquantes, à la fois naïves et savantes dans leur recherche chromatique mais elles ne m'ont pas semblé en véritable adéquation avec l'atmosphère générale de ce conte typiquement yiddish, sans parler de la planche déjà évoquée.
Texte et illustration sont juxtaposés, sans complémentarité, autonomes. Ce qui renvoie au problème récurrent et sans solution : un conte doit-il, peut-il être illustré ? !
Claude DUPONT
Fiche propriété de la Ville de Nantes.
Par rapport à la version de l'édition Syros jeunesse (collection Paroles de conteurs, in "La princesse perdue et autres contes yiddish", 2003), il y a quelques menues variantes mais surtout deux changements (contresens ?) qui ont leurs conséquences dans une illustration qui les rassemble : d'abord, lors du passage initiatique dans la cave, "des femmes dans leurs plus beaux atours, un sourire engageant aux lèvres" ont remplacé "des femmes nues, lascives, un sourire suggestif sur les lèvres". Fallait-il censurer ces images "infernales" pour des enfants qui voient pire à la TV ?. De même, au bout de la cave, la Terre Promise s'annonçait par "le bleu du ciel" devenu ici "une luminosité". D'où l'illustration amusante, mais en totale contradiction avec la version antérieure, plus cohérente : les femmes d'Eric Battut font penser aux nobles dames d'une cour versaillaise (comme dans quelques-unes de ses images pour les contes de Perrault) plutôt paradisiaque et son ciel est un ciel de feu !
Le conte, qu'on ne résumera pas parce qu'il faut absolument le découvrir, si ce n'est déjà fait, nous raconte, avec une ironie pleine de sagesse, comment les Juifs de Shebreshin et donc tous les Juifs de la Diaspora, ont perdu le chemin de la Terre Promise que seules connaissaient les chèvres du hassid.
Quant aux illustrations d'Eric Battut, dont je suis pourtant une presque inconditionnelle, elles sont toujours aussi réussies, aussi craquantes, à la fois naïves et savantes dans leur recherche chromatique mais elles ne m'ont pas semblé en véritable adéquation avec l'atmosphère générale de ce conte typiquement yiddish, sans parler de la planche déjà évoquée.
Texte et illustration sont juxtaposés, sans complémentarité, autonomes. Ce qui renvoie au problème récurrent et sans solution : un conte doit-il, peut-il être illustré ? !
Claude DUPONT
Fiche propriété de la Ville de Nantes.