Barbe bleue / Charles Perrault
Barbe bleue [texte imprimé] / Charles Perrault, Auteur ; Pierre Mornet, Illustrateur . - Paris (13, quai de Conti, 75006) : T. Magnier, 2005 . - 16 ; 23,5x16,5. ISBN : 978-2-84420-368-7 : 20 Euros
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Barbe bleue a, depuis quelques années, la faveur des éditeurs et des illustrateurs. La version de Perrault est, ici, reproduite dans son intégralité (à ceci près qu'on a jugé bon de lui retirer l'article dans le titre) et accompagnée des illustrations de Pierre Mornet.
Le conte, sur la page de droite, est transcrit sur un fond d'une couleur plus ou moins en relation avec la tonalité de l'illustration pleine page qui lui fait face. La représentation de Barbe bleue apparaît dans deux scènes : celle de la remise des clefs, référence évidente à la gravure de Gustave Doré et dans celle de l'exécution imminente de la jeune épouse, copie de la précédente. La moitié de son corps qui se devine, en arrière-plan, dans la scène dialoguée de la tour, apporte sa tonalité bleue dans une illustration qui, à l'instar des quatre autres, décline une gamme de couleurs chaudes, du blond solaire dominant la première scène, au brun rouge de la suite. On retrouve l'univers féminin de Pierre Mornet qui élimine les décors pour mettre en valeur sa vision uniforme de la jeune femme vue en différentes attitudes. La scène sanglante du cabinet interdit est, elle aussi, traitée toute en retenue et joue plutôt sur les formes et les couleurs.
A l'arrivée, c'est une atmosphère très mélancolique où les jeunes femmes au visage de poupée de porcelaine sont saisies dans des positions figées : un Barbe bleue dans lequel la violence a disparu au profit de la recherche esthétisante.
La version sonore du CD de 25 minutes (15 plages de repérages assez arbitraires) n'est pas fondée, non plus, sur la dramatisation. La lecture de Cécile de France, un peu monocorde, est accompagnée d'une musique plutôt bucolique qui interrompt le récit (pour le faire durer ?) un peu gratuitement. Curieusement, dans les dialogues, Barbe bleue intervient en chantant, de même que la soeur Anne au moment de la scène de la tour où la jeune épouse chante, elle aussi, ses réponses à son mari, ce qui n'est pas sans susciter une éventuelle confusion entre elle et sa soeur, lors de la dernière réplique/narration. Quelques "Barbe bleue" répétés de ci de là complètent cette version sonore qui ne m'a pas vraiment convaincue.
Claude DUPONT
Fiche propriété de la Ville de Nantes.
Le conte, sur la page de droite, est transcrit sur un fond d'une couleur plus ou moins en relation avec la tonalité de l'illustration pleine page qui lui fait face. La représentation de Barbe bleue apparaît dans deux scènes : celle de la remise des clefs, référence évidente à la gravure de Gustave Doré et dans celle de l'exécution imminente de la jeune épouse, copie de la précédente. La moitié de son corps qui se devine, en arrière-plan, dans la scène dialoguée de la tour, apporte sa tonalité bleue dans une illustration qui, à l'instar des quatre autres, décline une gamme de couleurs chaudes, du blond solaire dominant la première scène, au brun rouge de la suite. On retrouve l'univers féminin de Pierre Mornet qui élimine les décors pour mettre en valeur sa vision uniforme de la jeune femme vue en différentes attitudes. La scène sanglante du cabinet interdit est, elle aussi, traitée toute en retenue et joue plutôt sur les formes et les couleurs.
A l'arrivée, c'est une atmosphère très mélancolique où les jeunes femmes au visage de poupée de porcelaine sont saisies dans des positions figées : un Barbe bleue dans lequel la violence a disparu au profit de la recherche esthétisante.
La version sonore du CD de 25 minutes (15 plages de repérages assez arbitraires) n'est pas fondée, non plus, sur la dramatisation. La lecture de Cécile de France, un peu monocorde, est accompagnée d'une musique plutôt bucolique qui interrompt le récit (pour le faire durer ?) un peu gratuitement. Curieusement, dans les dialogues, Barbe bleue intervient en chantant, de même que la soeur Anne au moment de la scène de la tour où la jeune épouse chante, elle aussi, ses réponses à son mari, ce qui n'est pas sans susciter une éventuelle confusion entre elle et sa soeur, lors de la dernière réplique/narration. Quelques "Barbe bleue" répétés de ci de là complètent cette version sonore qui ne m'a pas vraiment convaincue.
Claude DUPONT
Fiche propriété de la Ville de Nantes.