Les conquérants / David McKee
Les conquérants = The conquerors [texte imprimé] / David McKee, Auteur ; David McKee, Illustrateur ; Elisabeth Duval, Traducteur . - Paris (11, rue de Sèvres, 75006) : Kaléidoscope, 2004 . - 28 ; 25x28,5. ISBN : 978-2-87767-412-6 : 12,5 Euros
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Visible par tous
Bon livre
Marinette LE BELLEC
Un général, qui gouverne un grand pays, part à la conquête de tous les petits pays voisins. "C'est pour leur bien, disait-il, pour qu'ils soient comme nous". Avec son canon et sa grande armée rouge et bleue, il est toujours victorieux, sauf dans un petit pays qui, lui, ne se défend pas, mais dont les habitants accueillent les soldats en leur offrant de partager leurs repas, leurs jeux et leurs chants. Et les conquérants reviennent chez eux avec un nouveau mode de vie. Tel est conquis qui croyait conquérir.
Les illustrations accompagnent avec humour le déroulement de l'histoire. Le dessin est à la plume et met en évidence des détails cocasses liés à l'histoire. Le crayon donne de la couleur et du relief. Les images accrochent et racontent bien. Mais les personnages n'ont aucune individualité. Ce sont des soldats ou des populations dont les visages ont la même expression. Les soldats sont très présents et, à la fin, le général est toujours triomphant, même s'il chante à son garçon un air du petit pays où l'armée d'occupation est réduite à quelques hommes.
C'est un livre qui met mal à l'aise car le message est ambigu : est-ce un appel à la non-violence ou à la docilité ? Une occupation, même en douceur, par un général n'est pas anodine. A quelle situation historique l'auteur fait-il référence ?
Les illustrations accompagnent avec humour le déroulement de l'histoire. Le dessin est à la plume et met en évidence des détails cocasses liés à l'histoire. Le crayon donne de la couleur et du relief. Les images accrochent et racontent bien. Mais les personnages n'ont aucune individualité. Ce sont des soldats ou des populations dont les visages ont la même expression. Les soldats sont très présents et, à la fin, le général est toujours triomphant, même s'il chante à son garçon un air du petit pays où l'armée d'occupation est réduite à quelques hommes.
C'est un livre qui met mal à l'aise car le message est ambigu : est-ce un appel à la non-violence ou à la docilité ? Une occupation, même en douceur, par un général n'est pas anodine. A quelle situation historique l'auteur fait-il référence ?
Coup de coeur
Claude DUPONT
Avec "Les conquérants", David McKee, surtout connu pour ses "Elmer" et leurs dérivés, reprend le ton de la fable pour aborder un sujet difficile : la conquête, la colonisation, le métissage...
Les illustrations sur fond blanc, dans le style "enfantin" de McKee, dédramatisent le propos et opposent clairement les conquérants, standardisés par leurs uniformes et la population "occupée" dont la diversité est multiple. En effet, on peut remarquer le mélange des vêtements, des architectures, issus d'époques et de pays différents, témoignages de brassages antérieurs.
Un album apparemment simple mais dont le message, important, est parfaitement intelligible.
Les illustrations sur fond blanc, dans le style "enfantin" de McKee, dédramatisent le propos et opposent clairement les conquérants, standardisés par leurs uniformes et la population "occupée" dont la diversité est multiple. En effet, on peut remarquer le mélange des vêtements, des architectures, issus d'époques et de pays différents, témoignages de brassages antérieurs.
Un album apparemment simple mais dont le message, important, est parfaitement intelligible.