3 sorcières
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Très bon livre
Scolly, Squelly et Scory sont trois soeurs, trois sorcières, telles que les contes savent si bien nous les décrire : laides, pleines de mauvaises intentions et surtout redoutées des petits et des grands. Mais, un jour, deux enfants très mignons et moins craintifs que les autres vont bouleverser la vie de ces demoiselles bien moroses.
Dans cet album drôle et riche en couleurs, nous retrouvons tout l'art de Grégoire Solotareff. Le texte commence à la manière d'un conte et entame un jeu sur les mots commençant par la lettre "s" : il s'agit de mots à connotations négatives mais aussi amusantes, car l'auteur les choisit en se plaçant du point de vue de l'enfant, ainsi un terme tel que "suppositoires" rentre très bien dans cette catégorie ! L'histoire en elle-même est simple, mais elle est enrichie par les descriptions délirantes que Solotareff fait de ses personnages. En concordance avec le récit, les illustrations représentent horriblement bien la laideur des sorcières, mais d'une façon si caricaturale qu'elles en deviennent comiques : ces petites femmes aux grands yeux ronds, au nez allongé, tassées sous leurs grands chapeaux, ressemblent à de gros insectes, comme de drôles d'araignées attendant leur petites proies. L'illustrateur peint l'étrangeté de son texte en employant des couleurs vives très contrastées : ces trois sorcières tout de bleu vêtues ressortent avec évidence sur des fonds lumineux jaune et rouge. Ce choc des couleurs ajouté à une belle représentation des ombres et à un tracé noir épais et irrégulier vise à accentuer les formes tordues et cassées des trois soeurs. Ainsi, l'originalité des images liée à l'humour qui accompagne agréablement ce conte, à la fin inattendue, est très sympathique.
C'est un très bon livre, que l'on parcourt avec plaisir et amusement.
Emeline DECOURTIAS
Fiche propriété de la Ville de Nantes.
Dans cet album drôle et riche en couleurs, nous retrouvons tout l'art de Grégoire Solotareff. Le texte commence à la manière d'un conte et entame un jeu sur les mots commençant par la lettre "s" : il s'agit de mots à connotations négatives mais aussi amusantes, car l'auteur les choisit en se plaçant du point de vue de l'enfant, ainsi un terme tel que "suppositoires" rentre très bien dans cette catégorie ! L'histoire en elle-même est simple, mais elle est enrichie par les descriptions délirantes que Solotareff fait de ses personnages. En concordance avec le récit, les illustrations représentent horriblement bien la laideur des sorcières, mais d'une façon si caricaturale qu'elles en deviennent comiques : ces petites femmes aux grands yeux ronds, au nez allongé, tassées sous leurs grands chapeaux, ressemblent à de gros insectes, comme de drôles d'araignées attendant leur petites proies. L'illustrateur peint l'étrangeté de son texte en employant des couleurs vives très contrastées : ces trois sorcières tout de bleu vêtues ressortent avec évidence sur des fonds lumineux jaune et rouge. Ce choc des couleurs ajouté à une belle représentation des ombres et à un tracé noir épais et irrégulier vise à accentuer les formes tordues et cassées des trois soeurs. Ainsi, l'originalité des images liée à l'humour qui accompagne agréablement ce conte, à la fin inattendue, est très sympathique.
C'est un très bon livre, que l'on parcourt avec plaisir et amusement.
Emeline DECOURTIAS
Fiche propriété de la Ville de Nantes.
