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Sélections des Comités de lecture
Coups de coeur et très bons livres du dernier comité de lecture
Odyssée = Zwerveling [texte imprimé] / Peter Van den Ende, Auteur ; Peter Van den Ende, Illustrateur . - Paris (35, rue d'Hauteville, 75010) : Sarbacane, 2020 . - 96 ; 23,7 x 31,5 cm. ISBN : 978-2-37731-463-8 : 22 €
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Coup de coeur
Catherine ADER
Cet album sans texte, grand format, est une merveille graphique en noir et blanc, qui fourmille de détails et embarque l'imagination dans un voyage immense par le truchement d'un petit bateau de papier qui se retrouve abandonné tout seul dans l'océan.
Ce bateau rencontre des êtres étranges et fascinants, des monstres marins, et vit des aventures époustouflantes, dans des paysages impressionnants, qu'il s'agisse de fonds marins luxuriants, de rives exotiques ou de constructions portuaires sophistiquées, qui se déploient pleine page ou sur de magnifiques doubles pages. Son odyssée ne lui épargne pas les maux du monde contemporain, ni les retrouvailles avec le passé de la Terre, et tout un univers fantastique envahit les pages, tandis que le frêle esquif, ballotté, emporté, renversé parfois, poursuit élégamment sa route jusqu'à accoster à bon port...
Les pages de garde de l'album attestent de ce périple imaginaire en en retraçant le parcours sur la carte du monde, comme dans les atlas des premières découvertes maritimes.
Tout est mystérieux dans ce voyage onirique, mais on se laisse guider par les sensations que le dessin provoque en jouant du mouvement, des ombres et des lumières, des effets de matière et d'échelle, dans un foisonnement qui peut tour à tour inquiéter ou émerveiller. L'album invite à laisser vibrer son imagination et à se plonger dans le fourmillement de détails graphiques dont la virtuosité de l'auteur nous régale.
Ce bateau rencontre des êtres étranges et fascinants, des monstres marins, et vit des aventures époustouflantes, dans des paysages impressionnants, qu'il s'agisse de fonds marins luxuriants, de rives exotiques ou de constructions portuaires sophistiquées, qui se déploient pleine page ou sur de magnifiques doubles pages. Son odyssée ne lui épargne pas les maux du monde contemporain, ni les retrouvailles avec le passé de la Terre, et tout un univers fantastique envahit les pages, tandis que le frêle esquif, ballotté, emporté, renversé parfois, poursuit élégamment sa route jusqu'à accoster à bon port...
Les pages de garde de l'album attestent de ce périple imaginaire en en retraçant le parcours sur la carte du monde, comme dans les atlas des premières découvertes maritimes.
Tout est mystérieux dans ce voyage onirique, mais on se laisse guider par les sensations que le dessin provoque en jouant du mouvement, des ombres et des lumières, des effets de matière et d'échelle, dans un foisonnement qui peut tour à tour inquiéter ou émerveiller. L'album invite à laisser vibrer son imagination et à se plonger dans le fourmillement de détails graphiques dont la virtuosité de l'auteur nous régale.
Coups de coeur et très bons livres du dernier comité de lecture
L'attente [texte imprimé] / Stéphanie Demasse-Pottier, Auteur ; Eunjin Oh, Illustrateur . - Paris (16, avenue Robert Schuman, 75007) : Les éditions des Eléphants, 2020 . - 48 ; 20 x 22 cm. ISBN : 978-2-37273-098-3 : 14 €
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Très bon livre
Hélène ERRIEN
Maman ours attend. Elle attend, tout en s'affairant, la venue d'un petit être qui pointera le bout de son nez à la fin de l'hiver. Elle range, nettoie, cuisine et bricole sans relâche pour préparer un nid douillet et accueillant où tout le monde se sentira bien.
Pendant ce temps Karl, son Karl, est allé pêcher afin qu'ils ne soient pas dépourvus de nourriture durant l'hiver. Mais il lui manque terriblement ! Et elle lui manque aussi...
Dans cet album, le temps s'étire, passe doucement. Tout s'organise dans l'amour, la tendresse et la bienveillance. Pas d'excitation, ni d'appréhension mais une profonde joie et une sorte de confiance tranquille.
Le texte sobre, court et poétique fait vivre l'attente de ce bébé dans une extrême sérénité en compagnie de deux amoureux, qui savourent ensemble les derniers instants avant l'arrivée de ce premier enfant tant désiré.
Les illustrations aux couleurs automnales, douces et chaleureuses, et aux lignes pures, disent tout le bonheur de cette délicieuse attente.
Une véritable déclaration d'amour !
Pendant ce temps Karl, son Karl, est allé pêcher afin qu'ils ne soient pas dépourvus de nourriture durant l'hiver. Mais il lui manque terriblement ! Et elle lui manque aussi...
Dans cet album, le temps s'étire, passe doucement. Tout s'organise dans l'amour, la tendresse et la bienveillance. Pas d'excitation, ni d'appréhension mais une profonde joie et une sorte de confiance tranquille.
Le texte sobre, court et poétique fait vivre l'attente de ce bébé dans une extrême sérénité en compagnie de deux amoureux, qui savourent ensemble les derniers instants avant l'arrivée de ce premier enfant tant désiré.
Les illustrations aux couleurs automnales, douces et chaleureuses, et aux lignes pures, disent tout le bonheur de cette délicieuse attente.
Une véritable déclaration d'amour !
La bagarre [texte imprimé] / Audrey Poussier, Auteur ; Audrey Poussier, Illustrateur . - Paris (11, rue de Sèvres, 75006) : Ecole des loisirs, 2020 . - 26 ; 21 x 20 cm. - (Loulou & Cie) . ISBN : 978-2-211-30789-5 : 11,50 €
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Très bon livre
Anne THOUZEAU
Avec justesse et humour, Audrey Poussier met en scène, dans ce nouvel opus de la série, une bagarre.
Double page après double page, de nouveaux animaux viennent se joindre, enthousiastes, à la proposition du lapin rose : "Qui veut jouer à la bagarre ?". D'abord gentillette, la bagarre se corse avec le nombre grandissant des protagonistes. Aux rires se mêlent petit à petit les plaintes puis quelques larmes et, enfin, la satisfaction d'avoir bien joué ensemble, malgré les bobos qui en découlent.
Graphiquement, cela se traduit par l'occupation progressive de l'espace de la page par les personnages. Le lapin est d'abord seul au milieu de la page de droite, sur un fond blanc. Puis, le groupe grossissant, les personnages envahissent le blanc, débordent sur la page de gauche et la bagarre s'achève dans un nuage grisâtre qui occupent presque en totalité la double page.
Texte minimaliste (essentiellement composé d'onomatopées), dessin anguleux et ô combien expressif, justesse de l'observation (la frontière est souvent mince entre le rire et les larmes, entre les chatouilles et les coups), cet album est encore une fois une réussite !
Double page après double page, de nouveaux animaux viennent se joindre, enthousiastes, à la proposition du lapin rose : "Qui veut jouer à la bagarre ?". D'abord gentillette, la bagarre se corse avec le nombre grandissant des protagonistes. Aux rires se mêlent petit à petit les plaintes puis quelques larmes et, enfin, la satisfaction d'avoir bien joué ensemble, malgré les bobos qui en découlent.
Graphiquement, cela se traduit par l'occupation progressive de l'espace de la page par les personnages. Le lapin est d'abord seul au milieu de la page de droite, sur un fond blanc. Puis, le groupe grossissant, les personnages envahissent le blanc, débordent sur la page de gauche et la bagarre s'achève dans un nuage grisâtre qui occupent presque en totalité la double page.
Texte minimaliste (essentiellement composé d'onomatopées), dessin anguleux et ô combien expressif, justesse de l'observation (la frontière est souvent mince entre le rire et les larmes, entre les chatouilles et les coups), cet album est encore une fois une réussite !
Au dodo dis donc ! [texte imprimé] / Pierre Delye, Auteur ; Cécile Hudrisier, Illustrateur . - Paris (8, rue d'Assas, 75006) : Didier Jeunesse, 2020 . - 16 ; 19 x 20 cm. ISBN : 978-2-278-07868-4 : 12,90 €
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Très bon livre
Anne THOUZEAU
Quand vient le soir, partout on entend : "Au dodo dis donc !" Mais chez les uns et les autres, le moment du coucher est bien différent. Le lionceau est dérangé par la petite souris qui a élu domicile sous son lit, les pingouins veulent se glisser dans le lit de leurs parents, l'éléphanteau veut encore un verre d'eau... "Et chez toi, c'est comment le "Au dodo dis donc !" ?"
Ludique, amusant et rassurant, cet album à rabats, cartonné, aborde le thème du sommeil. Mais comme souvent chez le duo Delye-Hudrisier, cela est fait avec humour et tendresse. Les bouilles rondes et expressives des animaux anthropomorphes croqués par l'illustratrice répondent au texte dynamique, mélange de narration et de dialogues, de l'auteur. Si les dessins se détachent sur un fond blanc pour laisser la part belle aux mimiques des personnages, cela n'empêche pas la présence de quelques détails amusants dans les décors minimalistes.
Un album interactif qui sera, sans nul doute, lu et relu bien des fois !
Ludique, amusant et rassurant, cet album à rabats, cartonné, aborde le thème du sommeil. Mais comme souvent chez le duo Delye-Hudrisier, cela est fait avec humour et tendresse. Les bouilles rondes et expressives des animaux anthropomorphes croqués par l'illustratrice répondent au texte dynamique, mélange de narration et de dialogues, de l'auteur. Si les dessins se détachent sur un fond blanc pour laisser la part belle aux mimiques des personnages, cela n'empêche pas la présence de quelques détails amusants dans les décors minimalistes.
Un album interactif qui sera, sans nul doute, lu et relu bien des fois !
Coups de coeur et très bons livres du dernier comité de lecture
Barbichette [texte imprimé] / Claire Renaud, Auteur ; Héloïse Solt, Illustrateur . - Paris (35, rue d'Hauteville, 75010) : Sarbacane, 2020 . - 32 ; 24,5 x 30 cm. ISBN : 978-2-37731-460-7 : 15,90 €
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Très bon livre
Blandine CHERON
Barbichette était une petite princesse ravissante, affublée, au menton, d'un attribut peu commun : un poil long, frisé et bleu pétrole, légué par son père, le terrible Barbe Bleue.
Jusqu'à ses 7 ans, Barbichette vivait fort bien avec son poil : elle le tournicotait en réfléchissant, se faisait des chatouilles avec, s'en servait comme fil dentaire et pouvait même lui faire faire un peu de musique ! Mais l'heure de son entrée dans le monde, via un grand bal organisé par sa mère, arriva. La reine, paniquée à l'idée que toutes les têtes couronnées du royaume voient le poil bleu de sa fille, fit venir un premier barbier, puis un deuxième et même un troisième...
Barbichette est un conte pour le moins original, qui nous parle de cruauté face à la différence mais aussi de solidarité.
Le texte est fluide, rempli d'humour et de jeux de mots. Les illustrations colorées, d'allure enfantine, servent à merveille l'histoire et renforcent sa cocasserie. Ainsi, le sujet difficile qu'est la discrimination gagne en légèreté et le message de tolérance est bien délivré.
Un album « poilant » !
Jusqu'à ses 7 ans, Barbichette vivait fort bien avec son poil : elle le tournicotait en réfléchissant, se faisait des chatouilles avec, s'en servait comme fil dentaire et pouvait même lui faire faire un peu de musique ! Mais l'heure de son entrée dans le monde, via un grand bal organisé par sa mère, arriva. La reine, paniquée à l'idée que toutes les têtes couronnées du royaume voient le poil bleu de sa fille, fit venir un premier barbier, puis un deuxième et même un troisième...
Barbichette est un conte pour le moins original, qui nous parle de cruauté face à la différence mais aussi de solidarité.
Le texte est fluide, rempli d'humour et de jeux de mots. Les illustrations colorées, d'allure enfantine, servent à merveille l'histoire et renforcent sa cocasserie. Ainsi, le sujet difficile qu'est la discrimination gagne en légèreté et le message de tolérance est bien délivré.
Un album « poilant » !
Ce matin-là, mon voyage à commencé [texte imprimé] / Stéphane-Yves Barroux ![]() ![]() ISBN : 978-2-226-45018-0 : 18 €
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Très bon livre
Marie-Aline KOWALSKI
Un matin comme les autres, j'ai décidé de changer d'air. Mon gros sac sur le dos, j'ai marché à la rencontre des paysages, des animaux et des hommes. Au fur et à mesure, je me suis rencontré, moi, et mon sac s'est allégé. A mon retour, j'ai construit une nouvelle existence peuplée de chants d'oiseaux, de liseron et d'amitiés.
L'humeur vagabonde de Barroux transpire dans cet album, apologie du voyage introspectif, à la première personne. Le texte laisse la part belle à l'image, qu'il précise. Des plages oranges ou/et jaunes, plus ou moins vastes, réchauffent le voyageur tout à long de la lecture, tandis que le noir et le bleu sombre illustrent les moments d'inquiétudes ou de questionnements. Le choix d'un papier épais, type papier dessin, rend le toucher de page agréable et précieux, comme ce qui se déroule sous les yeux du lecteur.
Un bel objet doublé d'une histoire poétique à partager pour un agréable voyage intérieur.
L'humeur vagabonde de Barroux transpire dans cet album, apologie du voyage introspectif, à la première personne. Le texte laisse la part belle à l'image, qu'il précise. Des plages oranges ou/et jaunes, plus ou moins vastes, réchauffent le voyageur tout à long de la lecture, tandis que le noir et le bleu sombre illustrent les moments d'inquiétudes ou de questionnements. Le choix d'un papier épais, type papier dessin, rend le toucher de page agréable et précieux, comme ce qui se déroule sous les yeux du lecteur.
Un bel objet doublé d'une histoire poétique à partager pour un agréable voyage intérieur.
Ceux qui décident [texte imprimé] / Lisen Adbage, Auteur ; Lisen Adbage, Illustrateur . - Châtillon (12 rue Etienne Deforges, 92320) : L'Etagère du bas, 2021 . - 36 ; 22 x 28,5 cm. ISBN : 978-2-490-25330-2 : 14 € Langues originales : Suédois (swe)
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Très bon livre
Anne THOUZEAU
Il y a ceux qui décident et ceux qui n'ont le droit de ne rien faire. Quand ces derniers jouent dans la cour, ceux qui décident les en chassent. Quand ils construisent une cabane, ceux qui décident la détruisent pour en construire une plus belle. Quand ils jouent au football, ceux qui décident leur prennent le ballon. Et quand ceux qui décident décident qu'ils doivent jouer, ceux qui, enfin, ont le droit de faire quelque chose décident que « non, c'est à nous de décider. »
Qu'elles sont complexes ces relations de pouvoir et ces hiérarchies qui s'instaurent entre groupes d'enfants ! Lisen Adbage, grâce à un texte répétitif simple, met bien en lumière l'oppression et l'abus d'autorité de « ceux qui décident » sur les autres enfants. Mais ce qui est encore plus intéressant, c'est que l'illustration nous montre un autre aspect du problème : la jalousie. Car ceux qui décident s'ennuient clairement et ne sont pas capables de s'amuser ni de s'occuper seuls. Ce décalage entre texte et image est savoureux et rassurera bien des enfants, victimes de plus tyranniques qu'eux.
Les illustrations, au style très enfantin (personnages crayonnés un peu difformes, coups de crayon visibles dans le coloriage, mariage de couleurs un peu improbable...), fourmillent de détails et happent l'oeil des enfants.
Un très bon livre pour parler du vivre ensemble, du libre arbitre et de l'importance de savoir s'opposer.
Qu'elles sont complexes ces relations de pouvoir et ces hiérarchies qui s'instaurent entre groupes d'enfants ! Lisen Adbage, grâce à un texte répétitif simple, met bien en lumière l'oppression et l'abus d'autorité de « ceux qui décident » sur les autres enfants. Mais ce qui est encore plus intéressant, c'est que l'illustration nous montre un autre aspect du problème : la jalousie. Car ceux qui décident s'ennuient clairement et ne sont pas capables de s'amuser ni de s'occuper seuls. Ce décalage entre texte et image est savoureux et rassurera bien des enfants, victimes de plus tyranniques qu'eux.
Les illustrations, au style très enfantin (personnages crayonnés un peu difformes, coups de crayon visibles dans le coloriage, mariage de couleurs un peu improbable...), fourmillent de détails et happent l'oeil des enfants.
Un très bon livre pour parler du vivre ensemble, du libre arbitre et de l'importance de savoir s'opposer.
Coups de coeur et très bons livres du dernier comité de lecture
De l'autre côté du pont [texte imprimé] / Padma Venkatraman, Auteur ; Amandine Chambaron-Maillard, Traducteur . - Paris (11, rue de Sèvres, 75006) : Ecole des loisirs, 2020 . - 192 ; 14,9 x 21,9 cm. - (Médium) . ISBN : 978-2-211-30574-7 : 15,50 € Langues originales : Anglais (eng)
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Très bon livre
Marie-Paule DESSAIVRE
Pour protéger sa soeur Rukku de la violence paternelle, Viji l'entraîne loin de la maison. Elles se retrouvent à vivre dans la rue, où elles vont bien vite faire alliance avec une paire de garçons plus habitués qu'elles. Les quatre se font un abri de fortune sur un pont quasi en ruines, et doivent trouver des solutions pour gagner un peu d'argent. Tandis que Viji et les garçons font les chiffonniers sur les dépôts d'ordures, Rukku confectionne des colliers de perles pour les vendre. Mais ils ont affaire parfois à des adultes menaçants ou qui profitent de leur situation, si bien que, quand ils rencontrent des personnes secourables, comme Aunty Celina, ils sont méfiants.
Viji, bien que n'étant pas l'aînée, se sent responsable de sa soeur qui est atteinte d'un handicap mental et veut lui éviter le placement en hôpital psychiatrique. Aussi, quand Rukku tombe malade, met-elle longtemps à envisager la solution la plus raisonnable...
C'est Viji qui est la narratrice du récit, qu'elle adresse expressément à sa soeur, pour lui rappeler tout ce qu'elles ont traversé ensemble. La tendresse côtoie les réalités les plus sordides : le lecteur découvre la vie des enfants des rues en Inde, et prend conscience que, malgré leur misère, ils restent des enfants qui ont envie de rire et de se projeter dans l'avenir. Certains peuvent avoir la chance de croiser une Aunty Célina.
Dans une note finale, l'autrice explicite sa démarche en rendant hommage aux associations et autres organisations qui se démènent pour venir en aide aux enfants travailleurs.
Viji, bien que n'étant pas l'aînée, se sent responsable de sa soeur qui est atteinte d'un handicap mental et veut lui éviter le placement en hôpital psychiatrique. Aussi, quand Rukku tombe malade, met-elle longtemps à envisager la solution la plus raisonnable...
C'est Viji qui est la narratrice du récit, qu'elle adresse expressément à sa soeur, pour lui rappeler tout ce qu'elles ont traversé ensemble. La tendresse côtoie les réalités les plus sordides : le lecteur découvre la vie des enfants des rues en Inde, et prend conscience que, malgré leur misère, ils restent des enfants qui ont envie de rire et de se projeter dans l'avenir. Certains peuvent avoir la chance de croiser une Aunty Célina.
Dans une note finale, l'autrice explicite sa démarche en rendant hommage aux associations et autres organisations qui se démènent pour venir en aide aux enfants travailleurs.
Comme une chaleur de feu de camp [texte imprimé] / Amélie Panneton, Auteur . - Bruxelles (147 Boulevard du Triomphe, 1160, Belgique) : Alice, 2020 . - 258 ; 14 x 21 cm. - (Tertio) . ISBN : 978-2-87426-424-5 : 13 €
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Très bon livre
Marie-Aline KOWALSKI
La vie d'Emmanuelle, Emane pour les intimes, lycéenne québécoise, ressemble à des montagnes russes entre les questionnements sur le peu d'amies véritables qui l'entourent, son refuge dans les entraînements de piscine (sous les sarcasmes de l'assistant coach séducteur, au sujet de ses épaules trop larges), la paralysie cérébrale qui la saisit dès qu'elle doit prendre la parole en groupe ou tenter de répondre aux piques acerbes de Rosalie, sous les ricanements de Jessamy, son indécollable copine, la fragilité de sa mère tout juste sortie d'un burn out...
Cette existence en forme de parcours d'obstacles, en dégradé de rouge tomate ou homard bouilli, couleur qu'affectionnent particulièrement ses joues à la moindre émotion, s'agrémente de (ou s'empêtre dans) ses premiers pas amoureux avec le beau Thomas. Il faut dire que le séduisant jeune homme est le frère du fameux assistant coach, auteur d'une tentative de viol qu'elle stoppe. Et les choses se compliquent davantage lorsqu'elle trahit, pour se préserver de paroles humiliantes de Rosalie, le secret sur l'homosexualité de Derek, le meilleur ami de Thomas. Tout cela lui donne envie de disparaître dans son trou de souris. Il faudra toute l'amitié indéfectible de Derek et de Cassandre pour qu'elle se voie telle qu'elle est réellement : sensible, très amoureuse, courageuse et loyale... Pas si mal en somme.
Ce roman, à la première personne, nous plonge dans les méandres des émotions d'une adolescente. En laissant la part belle aux dialogues et aux monologues intérieurs, il traduit toute la difficulté de mettre en mots les maux de l'intime. Le choix de titres de chapitre à double entrée illustre le pétillant et la tendresse du récit : la description des sentiments et des actions fleure bon l'authenticité, sans tomber dans la caricature.
Les expressions et tournures de phrases nous transportent au Québec aussi sûrement que le mode de vie dépeint. Cet agréable moment de lecture approche avec délicatesse, sans mièvrerie ou moralisme, des sujets sensibles comme celui du désir, du harcèlement ou encore de l'amitié.
Un ouvrage qui réchauffe le coeur !
Cette existence en forme de parcours d'obstacles, en dégradé de rouge tomate ou homard bouilli, couleur qu'affectionnent particulièrement ses joues à la moindre émotion, s'agrémente de (ou s'empêtre dans) ses premiers pas amoureux avec le beau Thomas. Il faut dire que le séduisant jeune homme est le frère du fameux assistant coach, auteur d'une tentative de viol qu'elle stoppe. Et les choses se compliquent davantage lorsqu'elle trahit, pour se préserver de paroles humiliantes de Rosalie, le secret sur l'homosexualité de Derek, le meilleur ami de Thomas. Tout cela lui donne envie de disparaître dans son trou de souris. Il faudra toute l'amitié indéfectible de Derek et de Cassandre pour qu'elle se voie telle qu'elle est réellement : sensible, très amoureuse, courageuse et loyale... Pas si mal en somme.
Ce roman, à la première personne, nous plonge dans les méandres des émotions d'une adolescente. En laissant la part belle aux dialogues et aux monologues intérieurs, il traduit toute la difficulté de mettre en mots les maux de l'intime. Le choix de titres de chapitre à double entrée illustre le pétillant et la tendresse du récit : la description des sentiments et des actions fleure bon l'authenticité, sans tomber dans la caricature.
Les expressions et tournures de phrases nous transportent au Québec aussi sûrement que le mode de vie dépeint. Cet agréable moment de lecture approche avec délicatesse, sans mièvrerie ou moralisme, des sujets sensibles comme celui du désir, du harcèlement ou encore de l'amitié.
Un ouvrage qui réchauffe le coeur !
Harcèlement : Inventaire pour ne plus se taire [texte imprimé] / Emma Strack, Auteur ; Maria Frade, Illustrateur . - Paris (2 rue Christine, 75006) : De la Martinière Jeunesse, 2020 . - 160 ; 17 x 23 cm. ISBN : 978-2-7324-9526-2 : 14,90 €
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Très bon livre
Marie-Aline KOWALSKI
La quatrième de couverture de ce guide consacré au harcèlement annonce le contenu et le ton : « une présentation factuelle et documentée ».
Un sommaire détaillé présente les différents points abordés : des définitions générales à la place des adultes, en passant par les diverses formes de harcèlement, les personnes en présence, les outils.
Avec un sujet par double page, ce sommaire permet d'accéder directement aux thèmes recherchés. Un titre, suivi d'un chapeau, marque le contexte que des encadrés documentent. Les variations de police (taille, gras, souligné) ponctuent efficacement le propos, porté par des illustrations en aplat de couleur, aux traits sobres. Cette sobriété est d'ailleurs en cohérence avec la solennité et la rigueur des contenus présentés.
Un ouvrage idéal pour des ateliers de sensibilisation, dès le primaire, pour outiller de futurs collégiens et, a fortiori, pour aborder la question avec les 11 ans et plus, sans oublier les adultes.
Un sommaire détaillé présente les différents points abordés : des définitions générales à la place des adultes, en passant par les diverses formes de harcèlement, les personnes en présence, les outils.
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Un ouvrage idéal pour des ateliers de sensibilisation, dès le primaire, pour outiller de futurs collégiens et, a fortiori, pour aborder la question avec les 11 ans et plus, sans oublier les adultes.