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Sélections des Comités de lecture
Coups de coeur et très bons livres du dernier comité de lecture
Carnet de voyage autour de mon étang [texte imprimé] / Thierry Dedieu ![]() ![]() ISBN : 979-10-235-1866-5 : 17,90 €
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Très bon livre
Laurence CHAPELAIN
Marie Louise Dumarais est une grenouille passionnée d'art et de voyage. Elle a rapporté de ses pérégrinations autour de son étang des photographies, des dessins, des aquarelles, conservés dans son carnet de voyage. Elle invite le lecteur à le feuilleter, à la découverte de son habitat.
Quel plaisir de manipuler cet album conçu comme un carnet Moleskine ! A travers les photographies, les peintures et les anecdotes de Marie-Louise, l'étang qui abrite une multitude d'animaux et végétaux prend vie. C'est beau, surprenant, drôle, cruel parfois.
Une agréable manière d'amener le jeune enfant à être attentif au monde captivant qui l'entoure !
Quel plaisir de manipuler cet album conçu comme un carnet Moleskine ! A travers les photographies, les peintures et les anecdotes de Marie-Louise, l'étang qui abrite une multitude d'animaux et végétaux prend vie. C'est beau, surprenant, drôle, cruel parfois.
Une agréable manière d'amener le jeune enfant à être attentif au monde captivant qui l'entoure !
Très bon livre
Claudie L'HOSTIS
Le texte est aussi savoureux et souvent inattendu : ainsi ce "Bons baisers de Giverny" sous une tache d'encre où l'imagination peut discerner astres et étang.
Dedieu lui-même sur la quatrième de couverture présente ce carnet comme oublié dans l'herbe par Marie-Louise Dumarais, la grenouille.
Dedieu lui-même sur la quatrième de couverture présente ce carnet comme oublié dans l'herbe par Marie-Louise Dumarais, la grenouille.
Coups de coeur et très bons livres du dernier comité de lecture
La boîte aux lettres [texte imprimé] / Pierrette Dubé, Auteur ; Aurélien Galvan, Illustrateur . - Paris cedex 13 (87 quai Panhard et Levassor, 75 647) : Père Castor-Flammarion, 2023 . - 36 ; 18 x 21 cm. - (Les histoires du Père Castor) . ISBN : 978-2-08-042313-9 : 5,95 €
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Très bon livre
Isabelle GUITET FAES
Quand dans La boîte aux lettres, Octave Accentgrave s'adresse à Winifred Pointvirgule, on ne peut que se réjouir de ce que ces facéties grammaticales vont réserver aux lecteurs. Et ils ne seront pas déçus, loin de là !
Octave qui s'ennuie rend visite à Félicie et découvre la joie de cette dernière à réception d'une missive de sa cousine. Plein d'envie, Octave installe sans attendre une jolie boîte à lettres. Le facteur, pourtant, tarde à venir ; c'est que personne n'écrit à Octave. Qu'à cela ne tienne, Octave se déniche une amie. S'en suivra une touchante correspondance...
Mais qu'écrire quand on écrit pour la première fois ? Des lettres bien sûr ! Alors, les 26 lettres de l'alphabet font la navette entre le Canada et l'Australie, toutes aussi joviales, bedonnantes et sinueuses les unes que les autres. Une jolie manière d'aborder l'alphabet avec les enfants, chacun des deux rédacteurs y mettant ardeur et douceur, application et passion. Ce, jusqu'à ce que de ces lettres naissent des mots invitant au dialogue...
Le texte écrit par Pierrette Dubé, auteure canadienne, est d'une simplicité pleine d'humanité et de tendresse. On se régale de ces plaisirs épistolaires, de cette ouverture sur le monde, de ces jeux de mots, de ces jeux de lettres. On approche quelques techniques graphiques, de la calligraphie aux pastels. On imagine le long trajet du courrier, bravant tous les dangers avant d'arriver à destination. On finit par fondre d'envie d'être l'un des destinataires.
Les illustrations d'Aurélien Galvan ne sont pas en reste. Un travail numérique, dans lequel il incorpore des textures qui rappellent les crayons de couleurs, le pastel ou encore l'aquarelle. Colorées et gaies, tantôt pleine page, tantôt cadrées, tantôt à droite, tantôt à gauche, les images donnent du rythme et du souffle. Ainsi, voit-on des enveloppes s'envoler au vent, des boîtes à lettres des plus inventives et des personnages figurés par des animaux, attachants et empreints d'humour.
Parce que lire c'est écrire et vice versa, on aime tout dans ce joli livre. L'album invite le lecteur à se ruer à la quincaillerie acheter une boîte à lettres, une vraie bien réelle, pour attendre impatiemment la visite du facteur. Avis aux jeunes lecteurs, lâchez vos écrans, tous à vos crayons !
Octave qui s'ennuie rend visite à Félicie et découvre la joie de cette dernière à réception d'une missive de sa cousine. Plein d'envie, Octave installe sans attendre une jolie boîte à lettres. Le facteur, pourtant, tarde à venir ; c'est que personne n'écrit à Octave. Qu'à cela ne tienne, Octave se déniche une amie. S'en suivra une touchante correspondance...
Mais qu'écrire quand on écrit pour la première fois ? Des lettres bien sûr ! Alors, les 26 lettres de l'alphabet font la navette entre le Canada et l'Australie, toutes aussi joviales, bedonnantes et sinueuses les unes que les autres. Une jolie manière d'aborder l'alphabet avec les enfants, chacun des deux rédacteurs y mettant ardeur et douceur, application et passion. Ce, jusqu'à ce que de ces lettres naissent des mots invitant au dialogue...
Le texte écrit par Pierrette Dubé, auteure canadienne, est d'une simplicité pleine d'humanité et de tendresse. On se régale de ces plaisirs épistolaires, de cette ouverture sur le monde, de ces jeux de mots, de ces jeux de lettres. On approche quelques techniques graphiques, de la calligraphie aux pastels. On imagine le long trajet du courrier, bravant tous les dangers avant d'arriver à destination. On finit par fondre d'envie d'être l'un des destinataires.
Les illustrations d'Aurélien Galvan ne sont pas en reste. Un travail numérique, dans lequel il incorpore des textures qui rappellent les crayons de couleurs, le pastel ou encore l'aquarelle. Colorées et gaies, tantôt pleine page, tantôt cadrées, tantôt à droite, tantôt à gauche, les images donnent du rythme et du souffle. Ainsi, voit-on des enveloppes s'envoler au vent, des boîtes à lettres des plus inventives et des personnages figurés par des animaux, attachants et empreints d'humour.
Parce que lire c'est écrire et vice versa, on aime tout dans ce joli livre. L'album invite le lecteur à se ruer à la quincaillerie acheter une boîte à lettres, une vraie bien réelle, pour attendre impatiemment la visite du facteur. Avis aux jeunes lecteurs, lâchez vos écrans, tous à vos crayons !
Eclore [texte imprimé] / Gaby Bazin, Auteur ; Gaby Bazin, Illustrateur . - Paris (63, boulevard de Ménilmontant, 75011) : Ed. des Grandes Personnes, 2023 . - 18 ; 14 x 16,5 cm. ISBN : 978-2-36193-687-7 : 10 €
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Très bon livre
Anne THOUZEAU
Au départ cadeau de naissance, réalisé en sérigraphie sur tissu et offert à quelques proches, Eclore est devenu, grâce aux Editions des Grandes Personnes, un imagier accessible à tous. Et quel plaisir est-ce !
Le petit format cartonné, le soin apporté à l'objet rendent à merveille la délicatesse du projet de Gaby Bazin. A l'exception de la couverture, verte et violet, l'impression est monochrome. Le vert se fait tour à tour forme ou fond dans un jeu de positif-négatif avec le blanc de la page, qui souligne l'avant/après, le temps qui passe, le fait de grandir... ou éclore.
Ainsi, l'oeuf devient poussin, le germe jeune pousse, le cocon papillon, le ventre rond nourrisson... Les mots sont ici inutiles car les images épurées sont des plus lisibles pour de jeunes enfants.
A offrir évidemment dès la naissance !
Le petit format cartonné, le soin apporté à l'objet rendent à merveille la délicatesse du projet de Gaby Bazin. A l'exception de la couverture, verte et violet, l'impression est monochrome. Le vert se fait tour à tour forme ou fond dans un jeu de positif-négatif avec le blanc de la page, qui souligne l'avant/après, le temps qui passe, le fait de grandir... ou éclore.
Ainsi, l'oeuf devient poussin, le germe jeune pousse, le cocon papillon, le ventre rond nourrisson... Les mots sont ici inutiles car les images épurées sont des plus lisibles pour de jeunes enfants.
A offrir évidemment dès la naissance !
Mira à l'école des grands = Miras stora skoldag [texte imprimé] / Stina Klintberg, Auteur ; David Henson, Illustrateur ; Catherine Renaud, Traducteur . - Paris (62 rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75012) : Editions Cambourakis, 2023 . - 32 ; 21,5 x 30,2 cm. ISBN : 978-2-36624-796-1 : 15 € Langues originales : Suédois (swe)
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Très bon livre
Françoise VIDEGRAIN
C'est la première rentrée de Mira. Impatiente, elle entraine sa mère d'un pas vif pour atteindre le portail de l'école. Mais une fois dans la cour, elle a à peine lâché la main de sa maman, qu'elle rapetisse à vue d'oeil jusqu'à atteindre la taille d'une petite souris. Et là, elle perd tous ses moyens ! Lorsque la maitresse lui demande son prénom, elle n'a plus de voix. Au moment de la récréation, elle est si petite que personne ne la voit et, à son grand désespoir, personne ne joue avec elle. Tout à coup, elle sent une main se glisser dans la sienne. « On joue ? » lui demande Betty. Aussitôt, Mira retrouve sa taille et joue avec sa nouvelle amie. Le lendemain, Mira est anxieuse : la journée va-t-elle bien se passer ?
Ce superbe album attire tout suite l'oeil du lecteur par ses très belles illustrations. David Henson joue sur les tailles et les couleurs et il est en complète osmose avec l'histoire. Stina Klintberg propose une très jolie histoire pour rassurer nos chères petites têtes blondes lorsqu'elles arrivent à l'école, ce qui, parfois, peut être un moment anxiogène en jouant symboliquement avec la taille de l'héroïne.
Avant d'aller à l'école, Mira est aussi grande que ses pairs mais quand l'appréhension l'envahit, elle rétrécit au point de devenir invisible aux yeux des autres enfants de sa classe qui eux vivent très bien la rentrée. Plus elle se sent invisible, plus elle rétrécit. Ce n'est pourtant pas le courage qui lui manque car, après une période d'observation (qui ne lui convient pas) elle décide de participer aux activités de ses camarades. Hélas, cela ne sert à rien et elle se sent bien seule. Il faudra attendre la rencontre avec Betty pour sortir de cette situation. En effet, c'est à partir du moment où les fillettes se trouvent et associent leur peur qu'elles retrouvent leur taille initiale, preuve qu'elles sont maintenant prêtes pour vivre sereinement leur scolarité et qu'à deux c'est plus facile. Un très bel album à partager !
Ce superbe album attire tout suite l'oeil du lecteur par ses très belles illustrations. David Henson joue sur les tailles et les couleurs et il est en complète osmose avec l'histoire. Stina Klintberg propose une très jolie histoire pour rassurer nos chères petites têtes blondes lorsqu'elles arrivent à l'école, ce qui, parfois, peut être un moment anxiogène en jouant symboliquement avec la taille de l'héroïne.
Avant d'aller à l'école, Mira est aussi grande que ses pairs mais quand l'appréhension l'envahit, elle rétrécit au point de devenir invisible aux yeux des autres enfants de sa classe qui eux vivent très bien la rentrée. Plus elle se sent invisible, plus elle rétrécit. Ce n'est pourtant pas le courage qui lui manque car, après une période d'observation (qui ne lui convient pas) elle décide de participer aux activités de ses camarades. Hélas, cela ne sert à rien et elle se sent bien seule. Il faudra attendre la rencontre avec Betty pour sortir de cette situation. En effet, c'est à partir du moment où les fillettes se trouvent et associent leur peur qu'elles retrouvent leur taille initiale, preuve qu'elles sont maintenant prêtes pour vivre sereinement leur scolarité et qu'à deux c'est plus facile. Un très bel album à partager !
Coups de coeur et très bons livres du dernier comité de lecture
Demain dans une demi-heure [texte imprimé] / Thomas Scotto, Auteur ; Claire Gaudriot, Illustrateur . - Bruxelles : A pas de loups, 2023 . - 48 ; 17,5 x 23,6 cm. ISBN : 978-2-930787-90-9 : 16 €
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Très bon livre
Sabine LECLERCQ
Album tout en poésie et en métaphore qui vient parler de la gestation, de la naissance et de leur fragilité.
Récit sur un enfant à naître, nommé Livio.
On part de la petite graine, si petite mais déjà si importante puisqu'elle est coiffée d'une couronne et on partage avec lui l'attente, les projections parentales et aussi les peurs.
Ce moment in utero dont on ne gardera pas le souvenir est délicatement évoqué avec un texte ciselé et des illustrations oniriques. Celles-ci, comme des tableaux, nous plongent dans un univers tantôt transparent, évanescent, tantôt sombre avec des taches de couleurs vives.
Ce livre nous plonge donc dans le liquide amniotique et nous fait vivre avec Livio, à la fois la chaleur du ventre et les grandes espérances que son arrivée suscite, mais aussi toute la violence et la fragilité de ce moment.
La vie et la mort se côtoient et se frôlent et ce petit Livio devra se battre pour naître et non pour « n'être ».
J'ai apprécié cet album qui aborde de façon originale et sensible ce thème de la naissance avec ce tout qu'il y a de merveilleux mais sans faire l'impasse sur l'issue qui s'avère parfois tragique.
Ce livre nous parle à tous, nous les embryons devenus amnésiques et il vient nous rendre cette partie de notre histoire.
A partager avec des enfants un peu grands, à partir de 7 ans, pour parler d'un des grands mystères de la vie.
Récit sur un enfant à naître, nommé Livio.
On part de la petite graine, si petite mais déjà si importante puisqu'elle est coiffée d'une couronne et on partage avec lui l'attente, les projections parentales et aussi les peurs.
Ce moment in utero dont on ne gardera pas le souvenir est délicatement évoqué avec un texte ciselé et des illustrations oniriques. Celles-ci, comme des tableaux, nous plongent dans un univers tantôt transparent, évanescent, tantôt sombre avec des taches de couleurs vives.
Ce livre nous plonge donc dans le liquide amniotique et nous fait vivre avec Livio, à la fois la chaleur du ventre et les grandes espérances que son arrivée suscite, mais aussi toute la violence et la fragilité de ce moment.
La vie et la mort se côtoient et se frôlent et ce petit Livio devra se battre pour naître et non pour « n'être ».
J'ai apprécié cet album qui aborde de façon originale et sensible ce thème de la naissance avec ce tout qu'il y a de merveilleux mais sans faire l'impasse sur l'issue qui s'avère parfois tragique.
Ce livre nous parle à tous, nous les embryons devenus amnésiques et il vient nous rendre cette partie de notre histoire.
A partager avec des enfants un peu grands, à partir de 7 ans, pour parler d'un des grands mystères de la vie.
La disparition [texte imprimé] / Béatrice Serre, Auteur ; Thibaut Guittet, Illustrateur . - Genève (5, chemin Neuf, 1207, Suisse) : Joie de lire, 2023 . - 40 ; 15 x 21 cm. ISBN : 978-2-88908-638-2 : 15,90 €
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Très bon livre
Sabine LECLERCQ
Ce livre parle de ce terrible fléau que représente l'addiction aux écrans pour les ados et qui les fait disparaître progressivement de la vie qu'ils menaient avant.
Dans cet album c'est la voix du petit frère qui s'élève pour nous raconter son histoire.
Après avoir planté le décor de sa famille, où la relation avec son frère semble riche et heureuse, il nous fait partager son sentiment d'abandon et de désarroi quand son frère déserte leurs jeux et semble ne plus être en lien qu'avec son téléphone !
Les illustrations sont explicites et pleines d'humour, avec ce frère dont le dessin s'efface progressivement des planches, d'abord les pieds, puis les jambes, les bras et même jusqu'au nez puisqu'il ne semble plus sensible aux odeurs.
Les situations choisies sont bien réelles et nous parlent.
On se sent comme ce petit frère, triste, impuissant et en colère devant ce grand frère qui est là sans être là !
Récit très pertinent qui met en scène ce fait d'actualité qui s'invite dans toutes les familles.
Que ce soit le point de vue du petit frère et non celui des parents me semble un choix intéressant et touchant qui montre que c'est toute la cellule familiale qui en souffre.
Hymne à l'amour fraternel récompensé par une « happy end », ce livre plein d'humour est une bonne façon d'aborder le problème en famille et devrait permettre un dialogue constructif !
Dans cet album c'est la voix du petit frère qui s'élève pour nous raconter son histoire.
Après avoir planté le décor de sa famille, où la relation avec son frère semble riche et heureuse, il nous fait partager son sentiment d'abandon et de désarroi quand son frère déserte leurs jeux et semble ne plus être en lien qu'avec son téléphone !
Les illustrations sont explicites et pleines d'humour, avec ce frère dont le dessin s'efface progressivement des planches, d'abord les pieds, puis les jambes, les bras et même jusqu'au nez puisqu'il ne semble plus sensible aux odeurs.
Les situations choisies sont bien réelles et nous parlent.
On se sent comme ce petit frère, triste, impuissant et en colère devant ce grand frère qui est là sans être là !
Récit très pertinent qui met en scène ce fait d'actualité qui s'invite dans toutes les familles.
Que ce soit le point de vue du petit frère et non celui des parents me semble un choix intéressant et touchant qui montre que c'est toute la cellule familiale qui en souffre.
Hymne à l'amour fraternel récompensé par une « happy end », ce livre plein d'humour est une bonne façon d'aborder le problème en famille et devrait permettre un dialogue constructif !
Hazel la petite sorcière = Little witch Hazel : a year in the forest : Une année dans la forêt [texte imprimé] / Phoebe Wahl, Auteur ; Ilona Meyer, Traducteur ; Caroline Drouault, Traducteur . - Paris (16, avenue Robert Schuman, 75007) : Les éditions des Eléphants, 2023 . - 96 ; 19 x 23 cm. ISBN : 978-2-37273-135-5 : 18 € Langues originales : Anglais (eng)
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Coup de coeur
Julie SAMUEL
Hazel, c'est la petite sorcière de la forêt. Une forêt fourmillante de nature et d'êtres des bois.
Par tout temps, Hazel arbore : un chapeau pointu rouge (comme les lutins) avec une natte de chaque côté, de bonnes joues (rouges également), pas mal de caractère, une certaine curiosité, et elle aime plus que tout prendre soin des autres.
Plutôt que sorcière, Hazel serait en fait une petite marraine des bois.
En saison par contre, Hazel ajuste ses tenues et ses aventures.
Au printemps : en veste, jupe et collants, Hazel découvre un oeuf abandonné. Qui verra éclore Otis, un nouvel ami.
En été, poils aux pattes et panier en osier, Hazel tente de se faire à la paresse qui s'est emparée de la forêt. (On y croisera un arbre-bibliothèque ainsi qu'une poste-champignon).
En automne, gros pull et talonnettes, Hazel enquête, sur les bruits étranges et effrayants provenant de la souche...
En hiver, la boucle est bouclée puisque manteau de laine et mitaines, Hazel retrouve Otis, venu la sauver de la neige.
Hazel la petite sorcière - Une année en forêt est une année au sein de laquelle Phoebe Wall brosse, crayonne, pastellise, texture un univers graphique fort.
Les couleurs franches : le rouge, le bleu, le vert, rappellent les illustrations des contes de fées slaves dont Hazel adopte les airs de matriochka.
Album des 4 saisons à déguster avec un verre de jus de fruits frais ou une tasse de chocolat bien chaud, près d'un feu de cheminée ou pendant une cueillette aux champignons, en observant les changements de la nature...
Coup de coeur garanti.
Par tout temps, Hazel arbore : un chapeau pointu rouge (comme les lutins) avec une natte de chaque côté, de bonnes joues (rouges également), pas mal de caractère, une certaine curiosité, et elle aime plus que tout prendre soin des autres.
Plutôt que sorcière, Hazel serait en fait une petite marraine des bois.
En saison par contre, Hazel ajuste ses tenues et ses aventures.
Au printemps : en veste, jupe et collants, Hazel découvre un oeuf abandonné. Qui verra éclore Otis, un nouvel ami.
En été, poils aux pattes et panier en osier, Hazel tente de se faire à la paresse qui s'est emparée de la forêt. (On y croisera un arbre-bibliothèque ainsi qu'une poste-champignon).
En automne, gros pull et talonnettes, Hazel enquête, sur les bruits étranges et effrayants provenant de la souche...
En hiver, la boucle est bouclée puisque manteau de laine et mitaines, Hazel retrouve Otis, venu la sauver de la neige.
Hazel la petite sorcière - Une année en forêt est une année au sein de laquelle Phoebe Wall brosse, crayonne, pastellise, texture un univers graphique fort.
Les couleurs franches : le rouge, le bleu, le vert, rappellent les illustrations des contes de fées slaves dont Hazel adopte les airs de matriochka.
Album des 4 saisons à déguster avec un verre de jus de fruits frais ou une tasse de chocolat bien chaud, près d'un feu de cheminée ou pendant une cueillette aux champignons, en observant les changements de la nature...
Coup de coeur garanti.
Coups de coeur et très bons livres du dernier comité de lecture
Esther, Tapio, Labiwa et les autres [texte imprimé] / Collectif, Auteur ; Collectif, Illustrateur . - Epinal (15 rue Général de Reffye, 88000) : Editions du Pourquoi pas ?, 2023 . - 130 ; 14,5 x 24 cm. ISBN : 979-10-92353-80-8 : 15 €
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Très bon livre
Inès LOGODIN
Esther, Tapio, Labiwa et les autres est un recueil illustré composé de 10 histoires courtes, si différentes et similaires à la fois. De toutes ces histoires, écrites par un collectif d'auteurs, émane une ode à aimer ceux qui nous entourent, à s'ouvrir aux autres et à partager tous ensemble. Ceux qui sont d'habitude si souvent délaissés dans les histoires sont ici mis à l'honneur, comme une petite fille des gens du voyage dans « Jo » ou encore un jeune homme malentendant dans « Théo ». Par la poésie et la beauté des mots, ce recueil parvient à toucher le lecteur et l'invite à voir la beauté du monde qui nous entoure. Des illustrations, dans des styles très différents (collage, crayon, pastel), ponctuent chaque histoire par une double page et apportent à leur tour leur dose de poésie, cette fois par le visuel.
Nous traverserons des orages [texte imprimé] / Anne-Laure Bondoux, Auteur . - Paris cedex 07 (5, rue Sébastien-Bottin, 75328) : Gallimard, 2023 . - 496 ; 15,5 x 22,5 cm. ISBN : 978-2-07-512962-6 : 19,50 €
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Très bon livre
Marie-Paule DESSAIVRE
La tradition de la famille Balaguère veut que l'on donne comme prénoms aux enfants des noms d'arbres ou de plantes : c'est ainsi que l'on voit défiler, depuis l'année 1914 jusqu'à l'année 2022, Cytise, Charme, Aloès, Véronique, Olivier, Saule. Symbole du choix de faire défiler tout l'arbre généalogique, cette série ne semble tolérer d'exceptions que pour les deux frères Anzême et Marty, fils de Cytise, qui inaugurent la succession de drames familiaux.
La saga permet de traverser toute la grande Histoire du siècle, depuis la Première Guerre mondiale jusqu'à la "période" Covid, en évoquant comment elle affecte la famille. C'est ainsi qu'on découvre un Anzême, devenu invalide de guerre, qui sombre dans la violence et l'alcool, puis un Charme engagé dans le maquis, un Aloès qui doit partir pour la guerre d'Algérie, un Olivier affecté par la chute du Mur de Berlin, et ainsi de suite.
Dans le même temps, les évolutions sociétales trouvent toute leur place, par exemple quand Christiane est abandonnée par son mari Aloès, décidé à assumer pleinement son homosexualité et qu'elle s'investit dans les combats féministes, ou quand le jeune Olivier est confronté à la mort de son père, atteint par le Sida.
Ce qui bouleverse sans doute le plus cependant dans cette saga, c'est la répétition des morts prématurées à chaque génération, toujours plus ou moins tenues secrètes pour la génération suivante jusqu'à une découverte inopinée qui vient rompre un faux équilibre. Il en découle une interrogation de fond sur la violence de l'humanité en général, et sur celle de ses représentants masculins tout particulièrement.
Anne-Laure Bondoux prouve encore une fois qu'elle peut entraîner ses lecteurs dans des histoires fortes. Dans ce long ouvrage, elle alterne des chapitres de narration pleinement romanesque, comportant des scènes et des dialogues, avec des chapitres où le récit s'accélère pour raconter de longues périodes de manière plus sommaire.
Même si on s'interroge parfois sur sa crédibilité, ce roman est remarquable.
La saga permet de traverser toute la grande Histoire du siècle, depuis la Première Guerre mondiale jusqu'à la "période" Covid, en évoquant comment elle affecte la famille. C'est ainsi qu'on découvre un Anzême, devenu invalide de guerre, qui sombre dans la violence et l'alcool, puis un Charme engagé dans le maquis, un Aloès qui doit partir pour la guerre d'Algérie, un Olivier affecté par la chute du Mur de Berlin, et ainsi de suite.
Dans le même temps, les évolutions sociétales trouvent toute leur place, par exemple quand Christiane est abandonnée par son mari Aloès, décidé à assumer pleinement son homosexualité et qu'elle s'investit dans les combats féministes, ou quand le jeune Olivier est confronté à la mort de son père, atteint par le Sida.
Ce qui bouleverse sans doute le plus cependant dans cette saga, c'est la répétition des morts prématurées à chaque génération, toujours plus ou moins tenues secrètes pour la génération suivante jusqu'à une découverte inopinée qui vient rompre un faux équilibre. Il en découle une interrogation de fond sur la violence de l'humanité en général, et sur celle de ses représentants masculins tout particulièrement.
Anne-Laure Bondoux prouve encore une fois qu'elle peut entraîner ses lecteurs dans des histoires fortes. Dans ce long ouvrage, elle alterne des chapitres de narration pleinement romanesque, comportant des scènes et des dialogues, avec des chapitres où le récit s'accélère pour raconter de longues périodes de manière plus sommaire.
Même si on s'interroge parfois sur sa crédibilité, ce roman est remarquable.
A-t-on-encore le droit de changer d'avis ? [texte imprimé] / Blandine Rinkel, Auteur . - Paris (2 rue Christine, 75006) : De la Martinière Jeunesse, 2023 . - 30 ; 11 x 17 cm. - (Alt) . ISBN : 979-10-401-1303-4 : 3,50 €
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Très bon livre
Emmanuelle DIDIERJEAN
Ce petit ouvrage est issu de la collection Alt des éditions La Martinière Jeunesse, qui présente des éléments de réflexion sur un sujet de société avec un auteur engagé dans le thème choisi.
Ici, dans un essai d'une trentaine de pages, Blandine Rinkel nous livre une réflexion personnelle sur la possibilité de changer d'avis au cours de sa vie. Elle illustre cela avec des exemples concrets issus de son expérience, ses ressentis, ses émotions, et le constat qu'elle en fait. Le sujet traité est donc l'opinion, le choix.
De nos jours, nous sommes assaillis perpétuellement par des injonctions à prendre des décisions, à nous positionner, choisir notre orientation de carrière, notre camp politique, etc. Cependant, l'incertitude est là et elle est inconfortable. L'autrice se rappelle ses jeunes années où, amatrice de sujets aussi différents que les livres, la musique et les mathématiques, et devant la pression des adultes, elle essaye de se fixer en ne gardant qu'une seule de ses passions, mais cela ne semble pas la satisfaire.
Son récit va nous montrer qu'il est encore possible de « ne pas choisir » et que d'autres alternatives sont possibles. Parfois c'est également la peur qui nous rend incapables de prendre une décision, mais le non-choix est aussi un choix. De même qu'il est possible d'avoir un point de vue et d'en changer quelques années plus tard car on a évolué, on a affiné nos goûts, on a plus d'éléments qui ont fait pencher la balancer de l'autre côté.
Ainsi, la narratrice nous réconcilie avec cette appréhension, souvent bien ancrée, de passer pour un lâche qui ne prend pas parti ou d'une girouette qui change tout le temps de position.
Un livre encourageant qui dédramatise le doute et l'incertitude. Une ode à tous les indécis ! Et après tout, n'y a-t-il pas que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis ?
Ici, dans un essai d'une trentaine de pages, Blandine Rinkel nous livre une réflexion personnelle sur la possibilité de changer d'avis au cours de sa vie. Elle illustre cela avec des exemples concrets issus de son expérience, ses ressentis, ses émotions, et le constat qu'elle en fait. Le sujet traité est donc l'opinion, le choix.
De nos jours, nous sommes assaillis perpétuellement par des injonctions à prendre des décisions, à nous positionner, choisir notre orientation de carrière, notre camp politique, etc. Cependant, l'incertitude est là et elle est inconfortable. L'autrice se rappelle ses jeunes années où, amatrice de sujets aussi différents que les livres, la musique et les mathématiques, et devant la pression des adultes, elle essaye de se fixer en ne gardant qu'une seule de ses passions, mais cela ne semble pas la satisfaire.
Son récit va nous montrer qu'il est encore possible de « ne pas choisir » et que d'autres alternatives sont possibles. Parfois c'est également la peur qui nous rend incapables de prendre une décision, mais le non-choix est aussi un choix. De même qu'il est possible d'avoir un point de vue et d'en changer quelques années plus tard car on a évolué, on a affiné nos goûts, on a plus d'éléments qui ont fait pencher la balancer de l'autre côté.
Ainsi, la narratrice nous réconcilie avec cette appréhension, souvent bien ancrée, de passer pour un lâche qui ne prend pas parti ou d'une girouette qui change tout le temps de position.
Un livre encourageant qui dédramatise le doute et l'incertitude. Une ode à tous les indécis ! Et après tout, n'y a-t-il pas que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis ?