Je suis le chien qui court / Marc Daniau
Je suis le chien qui court [texte imprimé] / Marc Daniau, Auteur ; Marc Daniau, Illustrateur . - Paris (7 rue de Savoie, 75006, France) : Seuil Jeunesse, 2013 . - 40 ; 24,5 x 34 cm. ISBN : 979-10-235-0050-9 : 16 €
|
Avis des lecteurs : 1 analyse(s), ajoutez la vôtre !
Visible par tous
Très bon livre
Catherine ADER
Cet album est surprenant et, dès la couverture, il plonge le lecteur dans un univers noir, un peu angoissant. Le graphisme à la plume, sur des doubles pages, est en effet envahissant et l'univers représenté semble tout d'abord indéchiffrable, saturé de contrastes noirs et blancs. Un chien nous parle, seule tache de couleur orangée dans des paysages nocturnes de campagne ou de ville désertes à travers lesquelles il effectue une course mystérieuse. Sa litanie, concise, nous entraîne avec lui dans un mouvement rapide, au rythme de cette course dans la nuit, qui le mène à la rencontre d'un oiseau, puis d'un enfant, personnages colorés du même orangé que lui. La course, ici, s'inverse, et devient un envol à trois, à la rencontre de la lumière et du soleil levant, dans une dernière page éclatante. Rassuré, le lecteur peut alors goûter toute la poésie de cette traversée de la nuit, et admirer la fulgurance de ce graphisme saisissant. En tournant la dernière page, aux éclats fauves, la lecture de la dédicace à « tous ceux qui sèment » confirme la confiance en la vie, en la beauté du monde qui anime cet ouvrage étonnant.
Il faut donc aller au-delà de la noirceur apparente de la couverture et des premières pages, et se laisser conduire par ce chien fantasque vers la couleur, la lumière et le jour nouveau. Le dessin à la plume, vif et précis, incisif, nous communique son mouvement, et, à y bien regarder, on sera saisi tout autant par les grandes plages de blanc, qui tracent des rais de lumière, que par la force du trait noir.
Il faut donc aller au-delà de la noirceur apparente de la couverture et des premières pages, et se laisser conduire par ce chien fantasque vers la couleur, la lumière et le jour nouveau. Le dessin à la plume, vif et précis, incisif, nous communique son mouvement, et, à y bien regarder, on sera saisi tout autant par les grandes plages de blanc, qui tracent des rais de lumière, que par la force du trait noir.