L'histoire du renard qui n'avait plus toute sa tête / Martin Baltscheit
Renard, qui était très écouté des autres, est devenu vieux. D'abord sa mémoire a flanché, puis il a confondu les jours de la semaine, puis il n'a pas retrouvé le chemin pour rentrer chez lui, il a oublié de chasser, oublié qui il était, oublié les mots. Ce qui lui reste : sentir, écouter les autres, aimer être entouré.
Voilà un texte qui montre de manière délicate, juste, émouvante, ce qu'est la maladie d'Alzheimer, sans s'arrêter à l'étape des premiers symptômes. Les illustrations, infographiques semble-t-il, apportent une touche humoristique et il faut aussi observer la numérotation des pages qui participent à la progression de l'histoire : à partir d'un certain stade, les numéros, toujours accompagnés d'une silhouette de renard dans des positions différentes, deviennent fantaisistes. En outre, les regards de Renard captent l'attention : l'illustrateur a su leur donner des expressions émouvantes et variées avec peu de moyens. On retient aussi quelques doubles pages particulièrement réussies, à la fois par la typographie, la mise en page et l'illustration. Ainsi celle de Renard qui se met à confondre les jours et va à l'église un mercredi au lieu du dimanche : sur la page de gauche, les noms des jours en grands caractères s'entremêlent par-dessus le texte, créant un début de chaos, tandis qu'en vis-à-vis, l'animal est assis bien droit, dans un décor parfaitement ordonné, à la géométrie stable ; ou celle de Renard cherchant ses mots pendant qu'il est poursuivi par des chiens, qui donne une réelle impression d'angoisse, avec le texte envahissant la page de gauche, et la tête bleue, monstrueuse et énorme, d'un poursuivant de renard sur la page de droite.
Une belle fable à recommander.
L'histoire du renard qui n'avait plus toute sa tête = Die Geschichte vom Fuchs, der den Verstand verlor [texte imprimé] / Martin Baltscheit, Auteur ; Martin Baltscheit, Illustrateur ; Bernard Friot, Traducteur . - Voisins-le-Bretonneux (5 rue de Port-Royal, 78960) : Rue du monde, 2011 . - 40 ; 26x26 cm. - (Coup de coeur d'ailleurs) . ISBN : 978-2-35504-182-2 : 15 € Langues originales : Allemand (ger)
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Visible par tous
Très bon livre
Marie-Paule DESSAIVRE
Renard, qui était très écouté des autres, est devenu vieux. D'abord sa mémoire a flanché, puis il a confondu les jours de la semaine, puis il n'a pas retrouvé le chemin pour rentrer chez lui, il a oublié de chasser, oublié qui il était, oublié les mots. Ce qui lui reste : sentir, écouter les autres, aimer être entouré.
Voilà un texte qui montre de manière délicate, juste, émouvante, ce qu'est la maladie d'Alzheimer, sans s'arrêter à l'étape des premiers symptômes. Les illustrations, infographiques semble-t-il, apportent une touche humoristique et il faut aussi observer la numérotation des pages qui participent à la progression de l'histoire : à partir d'un certain stade, les numéros, toujours accompagnés d'une silhouette de renard dans des positions différentes, deviennent fantaisistes. En outre, les regards de Renard captent l'attention : l'illustrateur a su leur donner des expressions émouvantes et variées avec peu de moyens. On retient aussi quelques doubles pages particulièrement réussies, à la fois par la typographie, la mise en page et l'illustration. Ainsi celle de Renard qui se met à confondre les jours et va à l'église un mercredi au lieu du dimanche : sur la page de gauche, les noms des jours en grands caractères s'entremêlent par-dessus le texte, créant un début de chaos, tandis qu'en vis-à-vis, l'animal est assis bien droit, dans un décor parfaitement ordonné, à la géométrie stable ; ou celle de Renard cherchant ses mots pendant qu'il est poursuivi par des chiens, qui donne une réelle impression d'angoisse, avec le texte envahissant la page de gauche, et la tête bleue, monstrueuse et énorme, d'un poursuivant de renard sur la page de droite.
Une belle fable à recommander.