Généalogie d'une sorcière / Sébastien Pérez
Généalogie d'une sorcière [texte imprimé] / Sébastien Pérez, Auteur ; Benjamin Lacombe, Auteur ; Benjamin Lacombe, Illustrateur . - Paris (7 rue de Savoie, 75006, France) : Seuil Jeunesse, 2008 . - ; 31 cm + + 1 grimoire de sorcières. ISBN : 978-2-02-098358-7 : 30.00 EUR
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Coup de coeur
Isabelle RODET
Un très bel objet, dans un coffret cartonné (un peu fragile), qui rassemble deux albums : "La petite sorcière" et "Grimoire de sorcières".
Le premier raconte l'histoire d'une jeune fille, Lisbeth, qui va découvrir, à l'occasion d'un séjour à Noël chez sa grand-mère, en compagnie de son soupirant transi, Edward, un vieux livre révélant son appartenance à une lignée de sorcières et ses dons divinatoires. S'y révèlera aussi son amour pour Edward.
L'originalité, c'est bien sûr la présence du grimoire dans le coffret sous forme d'un autre album. Après une mise en garde assez inquiétante sur les dangers de ce livre maudit et la reproduction du pacte que la première femme de la lignée, Lilith, a conclu avec Belzébuth, on découvre une galerie de portraits de sorcières, des femmes persécutées parce que différentes, aussi célèbres qu'Isis et Mona Lisa, ou davantage en retrait comme la marâtre de Blanche-Neige ou une survivante (pas innocente) du "Titanic". La présence de personnages historiques ou mythologiques et d'autres inventés, certains événements attestés, l'iconographie même qui entretient l'ambiguïté en mêlant illustration et photos d'objets réels, tout est mis en place pour entretenir le doute entre fiction et réalité : peut-être que les sorcières existent finalement à la marge de la réalité. "... ne vous fiez jamais aux apparences, elles sont souvent trompeuses".
Le plaisir tient d'abord au talent de Benjamin Lacombe dont le superbe style graphique (cf. "Les amants papillon") attire et retient le regard et ensuite au texte de S. Pérez, très bien construit, avec un vocabulaire riche et une trame narrative captivante. Une vraie réussite donc, qui exploite de façon originale le thème rebattu de la sorcière. Juste un petit bémol à mon avis : le grimoire tend à éclipser l'histoire de Lisbeth, d'où l'importance de commencer par cet album, "La petite sorcière". A apprécier de 7-8 ans jusqu'à l'âge adulte pour les références historiques et la beauté formelle.
Le premier raconte l'histoire d'une jeune fille, Lisbeth, qui va découvrir, à l'occasion d'un séjour à Noël chez sa grand-mère, en compagnie de son soupirant transi, Edward, un vieux livre révélant son appartenance à une lignée de sorcières et ses dons divinatoires. S'y révèlera aussi son amour pour Edward.
L'originalité, c'est bien sûr la présence du grimoire dans le coffret sous forme d'un autre album. Après une mise en garde assez inquiétante sur les dangers de ce livre maudit et la reproduction du pacte que la première femme de la lignée, Lilith, a conclu avec Belzébuth, on découvre une galerie de portraits de sorcières, des femmes persécutées parce que différentes, aussi célèbres qu'Isis et Mona Lisa, ou davantage en retrait comme la marâtre de Blanche-Neige ou une survivante (pas innocente) du "Titanic". La présence de personnages historiques ou mythologiques et d'autres inventés, certains événements attestés, l'iconographie même qui entretient l'ambiguïté en mêlant illustration et photos d'objets réels, tout est mis en place pour entretenir le doute entre fiction et réalité : peut-être que les sorcières existent finalement à la marge de la réalité. "... ne vous fiez jamais aux apparences, elles sont souvent trompeuses".
Le plaisir tient d'abord au talent de Benjamin Lacombe dont le superbe style graphique (cf. "Les amants papillon") attire et retient le regard et ensuite au texte de S. Pérez, très bien construit, avec un vocabulaire riche et une trame narrative captivante. Une vraie réussite donc, qui exploite de façon originale le thème rebattu de la sorcière. Juste un petit bémol à mon avis : le grimoire tend à éclipser l'histoire de Lisbeth, d'où l'importance de commencer par cet album, "La petite sorcière". A apprécier de 7-8 ans jusqu'à l'âge adulte pour les références historiques et la beauté formelle.