La petite fille et l'oiseau / Nathalie Novi
La petite fille et l'oiseau [texte imprimé] / Nathalie Novi, Auteur ; Nathalie Novi, Illustrateur . - Paris (8, rue d'Assas, 75006) : Didier Jeunesse, 2008 . - 40 ; 21,5x30. ISBN : 978-2-278-05960-7 : 12,9 Euros
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Bon livre
Une histoire simple commence : une enfant attend, s'ennuie dans un appartement. Personne, parmi les invités à l'anniversaire de sa grande soeur, ne se préoccupe d'elle : une petite fille "transparente" jusqu'à ce qu'elle découvre un oiseau en cage qui, une fois libéré, va lui révéler le bonheur de chanter et ainsi d'exister. L'histoire s'arrête à cet instant magique où la petite fille chante et enchante le monde autour d'elle. On ne saura rien d'autre.
Heureusement, pour satisfaire notre soif d'en savoir plus, suivent trois doubles pages, intitulées "Dans les coulisses de l'album", qui nous montrent les croquis de l'auteur et ses notes préalables, notamment la genèse de l'album : un court métrage "New York 1935" qui relate un épisode de l'enfance de Maria Callas, vue par l'enfant qui se sent exclue du monde qui l'entoure.
Nathalie Novi nous livre un album sensible, où elle nous montre un nouvel aspect de ses talents d'illustratrice : sur un papier de couleur sable, des dessins à la mine de plomb, éclairés ou pas de la couleur de ses crayons. Il s'en dégage une impression de tristesse et de gravité, une atmosphère pesante qui reflète bien le mal-être de l'enfant. De magnifiques gros plans sur la fillette, son bras, son visage, son regard induisent une fascination, un mystère à percer. L'alternance de ces plans rapprochés et de plans plus larges fait penser à un cadrage cinématographique.
L'écriture de Nathalie Novi va à l'essentiel : des phrases souvent courtes, simples, ciselées, pour raconter un bouleversement dans la vie d'une enfant : une libération grâce à un oiseau dans lequel la fillette va se reconnaître, grâce au chant qui est un fabuleux moyen d'expression et de se faire aimer...
Malgré toute la qualité de l'illustration et de l'écriture, l'histoire de cette fillette a du mal à émouvoir. On reste extérieur à cet univers à la fois réel et onirique : la vie et le mal-être de la fillette demeurent énigmatiques, l'oiseau en cage, puis libéré, apparaît trop symbolique pour nous emporter. Et quand la fillette se révèle à elle-même, l'histoire s'arrête net, comme un couperet, laissant le lecteur sur sa fin. On peut donc s'interroger sur le lectorat de cet album d'une beauté indéniable qui semble plus s'adresser à des adultes qu'à des enfants.
Cécile DENIS
Fiche propriété de la Ville de Nantes.
Heureusement, pour satisfaire notre soif d'en savoir plus, suivent trois doubles pages, intitulées "Dans les coulisses de l'album", qui nous montrent les croquis de l'auteur et ses notes préalables, notamment la genèse de l'album : un court métrage "New York 1935" qui relate un épisode de l'enfance de Maria Callas, vue par l'enfant qui se sent exclue du monde qui l'entoure.
Nathalie Novi nous livre un album sensible, où elle nous montre un nouvel aspect de ses talents d'illustratrice : sur un papier de couleur sable, des dessins à la mine de plomb, éclairés ou pas de la couleur de ses crayons. Il s'en dégage une impression de tristesse et de gravité, une atmosphère pesante qui reflète bien le mal-être de l'enfant. De magnifiques gros plans sur la fillette, son bras, son visage, son regard induisent une fascination, un mystère à percer. L'alternance de ces plans rapprochés et de plans plus larges fait penser à un cadrage cinématographique.
L'écriture de Nathalie Novi va à l'essentiel : des phrases souvent courtes, simples, ciselées, pour raconter un bouleversement dans la vie d'une enfant : une libération grâce à un oiseau dans lequel la fillette va se reconnaître, grâce au chant qui est un fabuleux moyen d'expression et de se faire aimer...
Malgré toute la qualité de l'illustration et de l'écriture, l'histoire de cette fillette a du mal à émouvoir. On reste extérieur à cet univers à la fois réel et onirique : la vie et le mal-être de la fillette demeurent énigmatiques, l'oiseau en cage, puis libéré, apparaît trop symbolique pour nous emporter. Et quand la fillette se révèle à elle-même, l'histoire s'arrête net, comme un couperet, laissant le lecteur sur sa fin. On peut donc s'interroger sur le lectorat de cet album d'une beauté indéniable qui semble plus s'adresser à des adultes qu'à des enfants.
Cécile DENIS
Fiche propriété de la Ville de Nantes.