Et si on inventait des nombres ? / Gianni Rodari
Et si on inventait des nombres ? [texte imprimé] / Gianni Rodari, Auteur ; Alessandro Sanna, Illustrateur . - Paris (11, rue de Sèvres, 75006) : Kaléidoscope, 2007 . - 28 ; 33,5x23,5. ISBN : 978-2-87767-538-3 : 12,5 Euros
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Visible par tous
Bon livre
Delphine BOISSELIER
Une jonglerie avec l'imaginaire...
Un adulte et une enfant s'amusent à inventer des chiffres, de nouveaux termes et des expressions en jouant avec le sens et la sonorité des mots. La poésie virevoltante de Gianni Rodari est habilement transposée dans la traduction d'Élisabeth Duval. Le trait ample, aérien et chamarré d’Alessandro Sanna, qui nous fait penser à celui de Paul Rand, laisse au texte toute sa liberté. Le ton de celui-ci est d'entrée drôle et malicieux, parfois émouvant, surtout quand l’enfant demande à l'adulte : "Combien pèse une larme ?".
À la lecture de l'album "Et si on inventait des nombres ?", c'est un plongeon dans l'infini de l’imaginaire que nous faisons. Néanmoins, le texte ne prend sa véritable dimension poétique qu'une fois lu à haute voix. Et, attention aux pseudo-mots dont la signification peut poser quelques problèmes de compréhension aux jeunes lecteurs en déroute.
Avis maintenant aux amateurs de créer leur propre dictionnaire et, pour chaque mot inventé, d'en proposer une définition poétique...
A noter : ce texte est extrait du recueil "Histoires au téléphone".
Un adulte et une enfant s'amusent à inventer des chiffres, de nouveaux termes et des expressions en jouant avec le sens et la sonorité des mots. La poésie virevoltante de Gianni Rodari est habilement transposée dans la traduction d'Élisabeth Duval. Le trait ample, aérien et chamarré d’Alessandro Sanna, qui nous fait penser à celui de Paul Rand, laisse au texte toute sa liberté. Le ton de celui-ci est d'entrée drôle et malicieux, parfois émouvant, surtout quand l’enfant demande à l'adulte : "Combien pèse une larme ?".
À la lecture de l'album "Et si on inventait des nombres ?", c'est un plongeon dans l'infini de l’imaginaire que nous faisons. Néanmoins, le texte ne prend sa véritable dimension poétique qu'une fois lu à haute voix. Et, attention aux pseudo-mots dont la signification peut poser quelques problèmes de compréhension aux jeunes lecteurs en déroute.
Avis maintenant aux amateurs de créer leur propre dictionnaire et, pour chaque mot inventé, d'en proposer une définition poétique...
A noter : ce texte est extrait du recueil "Histoires au téléphone".
Très bon livre
Marie-Paule DESSAIVRE
A propos de la "traduction" : pourquoi avoir remplacé "nombres" par "chiffres" à deux reprises ? Il se trouve que ces deux mots n'ont pas le même sens, que c'est important de les distinguer en mathématiques et que Rodari a bien employé "numeri" à chaque fois, comme dans le titre. Dommage, car, par ailleurs, le texte français a des qualités certaines : E. Duval fait plusieurs fois des adaptations plutôt que de la traduction, ce qui se justifie, étant donné que les jeux sur les sonorités de la langue italienne ne peuvent pas être rendues telles quelles, ou que Rodari, pour terminer, s'amuse à imiter les accents et/ou dialectes de Modène et de Rome. Mais il me semble que l'éditeur aurait pu indiquer "texte de Rodari, adapté en français par Elisabeth Duval" sous le titre, ou toute autre formule de ce genre, plutôt que de nommer seulement Rodari comme auteur, en notant seulement "texte français d'E. Duval" sur la page de gauche à côté de la page de titre. Signalons que "dare i numeri" est une expression idiomatique italienne qui correspond à nos expressions "travailler du chapeau", "être en plein délire". Rodari joue certainement de cela, et le texte français reste bien dans cet esprit, bien que ce ne soit pas vraiment une "traduction".