

Adieu la chair [texte imprimé] / Julia Kino, Auteur . - Paris (35, rue d'Hauteville, 75010) : Ed. Sarbacane, 2007 . - 185 ; 19x12,5. - (Exprim') . ISBN : 978-2-84865-158-3 : 9 Euros
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Rozenn COURAUD
Il s’agit ici d’un roman très sombre. Les protagonistes sont six lycéens : tous affublés de surnoms, Anjelina (la narratrice), Bianke, Aberdeen, et trois garçons, Ingo de Ring, Cœur-Coupant et Malt. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont tous mal dans leur peau et sont en quête de leur identité dans un avenir flou et incertain. Ils vivent dans une ville nommée Here. Ils se donnent pour occupation de commettre des meurtres le soir venu. De sang-froid, ils tuent sans jamais être inquiétés. Les vacances d’été venues, ils partent tous à Budapest en Hongrie, où les assassinats vont continuer. Le groupe d’adolescents va ensuite se séparer, chacun va tourner la page différemment.
L’auteure a écrit cet ouvrage à vingt ans. La singularité de l’écriture tient à son inspiration et à l’influence du slam et de divers artistes de la scène musicale. On remarque de nombreuses citations en anglais, également traduites, tirées de chansons ou bien émanant des personnages du roman eux-mêmes. Le style est bien marqué et peut à certains moments être envoûtant.
Le fond est néanmoins angoissant et déstabilisant. On retrouve ce que peut ressentir un adolescent dans des périodes troubles, mais cela produit peu de plaisir à la lecture. Le suspens est fuyant. Dans le fond de l’histoire, on est décontenancé par le fait que les meurtriers ne seront jamais soupçonnés et ne seront en aucun cas punis. Ce qui ramène à la banalisation de la violence.
Il semble que l’auteure a voulu justement comprendre pourquoi des jeunes pouvaient tuer de sang-froid, gratuitement. Elle nous en peint ici le portrait. Mais cet ouvrage manque de souffle et le lecteur restera sur sa faim.
L’auteure a écrit cet ouvrage à vingt ans. La singularité de l’écriture tient à son inspiration et à l’influence du slam et de divers artistes de la scène musicale. On remarque de nombreuses citations en anglais, également traduites, tirées de chansons ou bien émanant des personnages du roman eux-mêmes. Le style est bien marqué et peut à certains moments être envoûtant.
Le fond est néanmoins angoissant et déstabilisant. On retrouve ce que peut ressentir un adolescent dans des périodes troubles, mais cela produit peu de plaisir à la lecture. Le suspens est fuyant. Dans le fond de l’histoire, on est décontenancé par le fait que les meurtriers ne seront jamais soupçonnés et ne seront en aucun cas punis. Ce qui ramène à la banalisation de la violence.
Il semble que l’auteure a voulu justement comprendre pourquoi des jeunes pouvaient tuer de sang-froid, gratuitement. Elle nous en peint ici le portrait. Mais cet ouvrage manque de souffle et le lecteur restera sur sa faim.