Jours de collèges / Bernard Friot
Jours de collèges [texte imprimé] / Bernard Friot, Auteur . - Paris cedex 07 (5, rue Sébastien-Bottin, 75328) : Gallimard, 2006 . - 125 ; 20x13. - (Scripto) . ISBN : 978-2-07-057731-6 : 7,5 Euros
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Très bon livre
Marie-Cécile OUVRARD
Recueil de cinq nouvelles décrivant chacune une situation vécue par des collégiens. Le titre général évoque l'expression Jours de colère. Les titres lapidaires et énigmatiques de chaque nouvelle annoncent le sujet traité.
Fausse note : Yannick devient la tête du Turc d'un professeur de musique sadique. Lâché par ses camarades, il est retrouvé pendu. A son départ en retraite, le professeur obtient les palmes académiques.
Marque : Pour lutter contre la tyrannie des marques, une classe de 4e crée, en 10 jours, une ligne de vêtements, "Les 400 coups", en détournant des maillots de basket, mais leur professeur les croit manipulés et victimes de la société de consommation.
Foulard : Samira est exclue du collège car elle refuse d'enlever son voile. Claire, son amie d'enfance, se rend au collège avec un foulard sans attirer l'attention de quiconque. "J'aurais dû le savoir : pour toi et pour moi, ce ne sont pas les mêmes règles".
Accident : un jeune élève de 6e, souffre-douleur de ses camarades dans l'indifférence générale, s'enfuit en courant et est écrasé par la voiture d'un professeur : un accident, assure le principal.
Correspondance : Lise, fascinée par son professeur, lui adresse une série de lettres pleines de ferveur et de retenue où transparaît son admiration et peut-être davantage. A chaque lettre répond un court chapitre où le professeur revoit l'image de Lise. Compréhension à demi-mots, échanges de regards, émotion contenue, où reviennent en leitmotive : "vous avez deviné, ... tu comprendras, ... je savais que vous comprendriez...".
Tableau assez noir (réaliste ?) du collège qui apparaît comme un lieu de conflits, d'incompréhension, de lâcheté et d'hypocrisie mais où l'éclosion de sentiments positifs apporte un peu de lumière.
On retrouve l'écriture de Bernard Friot, ses phrases courtes et percutantes mais aussi pleines de finesse dans l'expression des sentiments, sa manière subtile de jouer avec l'implicite.
Fausse note : Yannick devient la tête du Turc d'un professeur de musique sadique. Lâché par ses camarades, il est retrouvé pendu. A son départ en retraite, le professeur obtient les palmes académiques.
Marque : Pour lutter contre la tyrannie des marques, une classe de 4e crée, en 10 jours, une ligne de vêtements, "Les 400 coups", en détournant des maillots de basket, mais leur professeur les croit manipulés et victimes de la société de consommation.
Foulard : Samira est exclue du collège car elle refuse d'enlever son voile. Claire, son amie d'enfance, se rend au collège avec un foulard sans attirer l'attention de quiconque. "J'aurais dû le savoir : pour toi et pour moi, ce ne sont pas les mêmes règles".
Accident : un jeune élève de 6e, souffre-douleur de ses camarades dans l'indifférence générale, s'enfuit en courant et est écrasé par la voiture d'un professeur : un accident, assure le principal.
Correspondance : Lise, fascinée par son professeur, lui adresse une série de lettres pleines de ferveur et de retenue où transparaît son admiration et peut-être davantage. A chaque lettre répond un court chapitre où le professeur revoit l'image de Lise. Compréhension à demi-mots, échanges de regards, émotion contenue, où reviennent en leitmotive : "vous avez deviné, ... tu comprendras, ... je savais que vous comprendriez...".
Tableau assez noir (réaliste ?) du collège qui apparaît comme un lieu de conflits, d'incompréhension, de lâcheté et d'hypocrisie mais où l'éclosion de sentiments positifs apporte un peu de lumière.
On retrouve l'écriture de Bernard Friot, ses phrases courtes et percutantes mais aussi pleines de finesse dans l'expression des sentiments, sa manière subtile de jouer avec l'implicite.