La maison rouge / Peter Berger
La maison rouge [texte imprimé] / Peter Berger, Auteur ; Bernard Friot, Traducteur . - Paris (11, rue de Sèvres, 75006) : Ecole des loisirs, 1988. - (Médium) . ISBN : 978-2-211-05818-6
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Monique BERMOND (octobre 1988)
La montée du nazisme, la prise de pouvoir par Hitler sont perçues par touches au travers de la vie quotidienne d'une famille nombreuse allemande, pauvre, confrontée au chômage et parfois à l'alcoolisme.
Le narrateur est un des enfants, Peter Manfred dit Manni, qui se souvient et raconte. Le lecteur pénètre très profondément dans cette famille car les personnages sont très présents : la mère tendre, peu à peu déchirée par le drame et les évolutions de ses enfants, le père, faiseur de petits boulots mais aussi buveur de schnaps, la pieuse Sophie, Edeltraud la pimbêche, Patschi l'âme simple, Gustav le frère aîné qui se fera entraîné dans les S.A. par Heinrich pur et dur (qualités qui le feront nazi en un premier temps mais l'aideront précisément à renier l'idéologie du parti) et Carl enfin, le surdoué.
Lecture très prenante mais trop en patchwork comme si des coupures avaient été faites. Ainsi le père apparaît tantôt comme un alcoolique, tantôt comme un père exemplaire. L'évolution de Gustav est difficile à suivre. On perd le personnage d'Edentraud alors même qu'elle vit un grand chagrin d'amour, un affront insupportable. Bref, comme si les 170 pages étaient un corset trop étroit pour tracer tant de destinées. Ainsi la fin, les embrigadements successifs et obligatoires du narrateur sont comme bâclés alors que l'Allemagne s'engage dans la trop célèbre guerre de 40. Ce serait le moment d'être plus explicite et de vérifier les théories du père qui s'est tant opposé aux orientations de ses deux aînés. Dommage !
Le narrateur est un des enfants, Peter Manfred dit Manni, qui se souvient et raconte. Le lecteur pénètre très profondément dans cette famille car les personnages sont très présents : la mère tendre, peu à peu déchirée par le drame et les évolutions de ses enfants, le père, faiseur de petits boulots mais aussi buveur de schnaps, la pieuse Sophie, Edeltraud la pimbêche, Patschi l'âme simple, Gustav le frère aîné qui se fera entraîné dans les S.A. par Heinrich pur et dur (qualités qui le feront nazi en un premier temps mais l'aideront précisément à renier l'idéologie du parti) et Carl enfin, le surdoué.
Lecture très prenante mais trop en patchwork comme si des coupures avaient été faites. Ainsi le père apparaît tantôt comme un alcoolique, tantôt comme un père exemplaire. L'évolution de Gustav est difficile à suivre. On perd le personnage d'Edentraud alors même qu'elle vit un grand chagrin d'amour, un affront insupportable. Bref, comme si les 170 pages étaient un corset trop étroit pour tracer tant de destinées. Ainsi la fin, les embrigadements successifs et obligatoires du narrateur sont comme bâclés alors que l'Allemagne s'engage dans la trop célèbre guerre de 40. Ce serait le moment d'être plus explicite et de vérifier les théories du père qui s'est tant opposé aux orientations de ses deux aînés. Dommage !