Fillettes et Gros Alligator / Muriel Bloch
Fillettes et Gros Alligator [texte imprimé] / Muriel Bloch, Auteur ; Andrée Prigent, Illustrateur . - Paris (8, rue d'Assas, 75006) : Didier Jeunesse, 2007 . - 24 ; 22,5x23,8. - (A petits petons) . ISBN : 978-2-278-05714-6 : 11 Euros
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Très bon livre
Laurence DESCUBES
Dans une jolie petite maison de Louisiane vivent un père, une mère et leurs trois filles. Tout près de cette maison, il y a une mare, boueuse et dangereuse, et, dans cette mare, Gros Alligator qui se prélasse du matin au soir.
Les demoiselles n'ont le droit d'ouvrir la porte que lorsqu'elles entendent leur maman fredonner une comptine écrite pour elles. Mais Gros Alligator entend la chansonnette et s'exerce des heures entières pour imiter la voix de maman.
Profitant de l'absence des parents, il se faufile jusqu'à la petite maison de bois et se met à chanter. Inconsciente du danger, la plus petite ouvre la porte et se retrouve directement dans la gueule de Gros Alligator qui retourne dans sa mare pour digérer tranquillement.
A leur retour, les parents constatent que leur petit trésor a disparu. Alors, courageusement, armé de son couteau, le père plonge dans la mare et ouvre le ventre de Gros Alligator pour en ressortir son bébé ! Tout est bien qui finit bien ! Sauf pour Gros Alligator qui, entouré d'une nuée de moustiques, ne bougera plus jamais.
Les trois soeurs peuvent désormais chanter au rythme du banjo "Not' papa, c'est le plus fort" !
Nous connaissions déjà "La chèvre et les biquets" et, grâce aux éditions Didier Jeunesse, nous avions découvert en 2004 sa variante libanaise "L'ogresse et les sept chevreaux" ; c'est donc en Louisiane que nous conduit cette nouvelle version brillamment racontée par Muriel Bloch. Comme pour chaque titre de la collection "A petits petons", la qualité du texte et sa mélodie permettent au lecteur de retrouver tous les plaisirs du conte oral. Les différentes typographies utilisées pour le texte, les différentes couleurs des phrases participent également au bonheur de le lire.
De plus, les linogravures d'Andrée Prigent participent avec talent à cette bonne humeur. Gros Alligator, très stylisé avec ses yeux écarquillés, semble plus stupide que méchant, les trois soeurs à la peau bien noire et aux robes chatoyantes apparaissent coquines et naïves et les paysages exubérants de fleurs et de papillons colorés donnent envie de chanter du blues au son du banjo.
Cette nouvelle version porte une fois encore à l'universalité des contes et à leur similitude sous toutes les latitudes. Toutefois, on pourra noter dans celle-ci la présence importante du papa qui sauvera sa petite dernière alors qu'il est totalement absent des versions européenne et libanaise.
Un conte à lire et à chanter à voix haute pour le plus grand bonheur de tous.
Les demoiselles n'ont le droit d'ouvrir la porte que lorsqu'elles entendent leur maman fredonner une comptine écrite pour elles. Mais Gros Alligator entend la chansonnette et s'exerce des heures entières pour imiter la voix de maman.
Profitant de l'absence des parents, il se faufile jusqu'à la petite maison de bois et se met à chanter. Inconsciente du danger, la plus petite ouvre la porte et se retrouve directement dans la gueule de Gros Alligator qui retourne dans sa mare pour digérer tranquillement.
A leur retour, les parents constatent que leur petit trésor a disparu. Alors, courageusement, armé de son couteau, le père plonge dans la mare et ouvre le ventre de Gros Alligator pour en ressortir son bébé ! Tout est bien qui finit bien ! Sauf pour Gros Alligator qui, entouré d'une nuée de moustiques, ne bougera plus jamais.
Les trois soeurs peuvent désormais chanter au rythme du banjo "Not' papa, c'est le plus fort" !
Nous connaissions déjà "La chèvre et les biquets" et, grâce aux éditions Didier Jeunesse, nous avions découvert en 2004 sa variante libanaise "L'ogresse et les sept chevreaux" ; c'est donc en Louisiane que nous conduit cette nouvelle version brillamment racontée par Muriel Bloch. Comme pour chaque titre de la collection "A petits petons", la qualité du texte et sa mélodie permettent au lecteur de retrouver tous les plaisirs du conte oral. Les différentes typographies utilisées pour le texte, les différentes couleurs des phrases participent également au bonheur de le lire.
De plus, les linogravures d'Andrée Prigent participent avec talent à cette bonne humeur. Gros Alligator, très stylisé avec ses yeux écarquillés, semble plus stupide que méchant, les trois soeurs à la peau bien noire et aux robes chatoyantes apparaissent coquines et naïves et les paysages exubérants de fleurs et de papillons colorés donnent envie de chanter du blues au son du banjo.
Cette nouvelle version porte une fois encore à l'universalité des contes et à leur similitude sous toutes les latitudes. Toutefois, on pourra noter dans celle-ci la présence importante du papa qui sauvera sa petite dernière alors qu'il est totalement absent des versions européenne et libanaise.
Un conte à lire et à chanter à voix haute pour le plus grand bonheur de tous.