Encore des histoires pressées / Bernard Friot
Encore des histoires pressées [texte imprimé] / Bernard Friot, Auteur . - Toulouse Cedex 9 (300, rue Léon-Joulin, 31101) : Milan, 2001 . - 139 ; 18x12. - (Milan poche junior. Eclats de rire) . ISBN : 978-2-7459-0218-4
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Très bon livre
Comme le dit très explicitement le titre, voilà encore des "histoires pressées". C'est le troisième volume réédité par les éditions Milan en collection de poche. L'éditeur a bien raison car elles sont toujours aussi vivantes, astucieuses et... drôles.
Le concept est toujours le même: des histoires de deux à quatre pages qui, le plus souvent mettent en scène un enfant, garçon ou fille, (on l'imagine avoir 10 ou 12 ans), une situation on ne peut plus banal : en classe, à table, dans la rue, dans son lit, des personnages... normaux : des parents (divorcés ou non mais qui râlent très souvent et ne comprennent pas grand chose), une maîtresse, des copains, des copines, une grand-mère tendre ou fofolle ou même un peu obsessionnelle... Des gens tout à fait ordinaires.
Et puis, alors qu'on n'a rien fait de spécial, tout se détraque, et l'on passe subitement du quotidien à l'étrange, voire au fantastique, du connu à l'angoissant, du drôle au tragique.
C'est bien monté, car sans comprendre ce qui s'est passé, sans l'avoir vu venir la plupart du temps, on a changé d'état et on se laisse manipuler avec un frisson d'angoisse ou de plaisir, avec l'envie de sourire parce qu'on est attendri ou complice.
Comme dans le précédent volume "Nouvelles histoires pressées", l'auteur utilise les décalages entre enfants et adultes, entre réel et imaginaire, entre niveaux de langage. On pourrait penser à la "Zazie" de Queneau ou à l'"Alice au pays des merveilles" mais aussi au "Petit Nicolas" de Sempé. Pourtant, il y a un "ton" Bernard Friot, une aisance à transformer des situations quotidiennes, une capacité à suggérer les angoisses ou à permettre l'évasion qui ne donnent ni l'impression de clichés ni celle de stéréotypes littéraires. La forme, le ton, le langage invitent à un regard tendrement ironique sur le monde d'aujourd'hui, et permettent de dépasser l'inquiétude et la tristesse avec légèreté, voire allégresse. Les histoires sont courtes... la page est vite tournée !
Bernard Friot introduit discrètement le narrateur dans plusieurs histoires : accessoires, Pause ou encore Horreur, et nous livre une de ses clés de construction : Il semblerait que ce soit : l'IMAGINATION !... (elle pourrait aussi être la formule magique qui donne le regard à transformer le monde...).
Hélène GIRARD
Fiche propriété de la Ville de Nantes.
Le concept est toujours le même: des histoires de deux à quatre pages qui, le plus souvent mettent en scène un enfant, garçon ou fille, (on l'imagine avoir 10 ou 12 ans), une situation on ne peut plus banal : en classe, à table, dans la rue, dans son lit, des personnages... normaux : des parents (divorcés ou non mais qui râlent très souvent et ne comprennent pas grand chose), une maîtresse, des copains, des copines, une grand-mère tendre ou fofolle ou même un peu obsessionnelle... Des gens tout à fait ordinaires.
Et puis, alors qu'on n'a rien fait de spécial, tout se détraque, et l'on passe subitement du quotidien à l'étrange, voire au fantastique, du connu à l'angoissant, du drôle au tragique.
C'est bien monté, car sans comprendre ce qui s'est passé, sans l'avoir vu venir la plupart du temps, on a changé d'état et on se laisse manipuler avec un frisson d'angoisse ou de plaisir, avec l'envie de sourire parce qu'on est attendri ou complice.
Comme dans le précédent volume "Nouvelles histoires pressées", l'auteur utilise les décalages entre enfants et adultes, entre réel et imaginaire, entre niveaux de langage. On pourrait penser à la "Zazie" de Queneau ou à l'"Alice au pays des merveilles" mais aussi au "Petit Nicolas" de Sempé. Pourtant, il y a un "ton" Bernard Friot, une aisance à transformer des situations quotidiennes, une capacité à suggérer les angoisses ou à permettre l'évasion qui ne donnent ni l'impression de clichés ni celle de stéréotypes littéraires. La forme, le ton, le langage invitent à un regard tendrement ironique sur le monde d'aujourd'hui, et permettent de dépasser l'inquiétude et la tristesse avec légèreté, voire allégresse. Les histoires sont courtes... la page est vite tournée !
Bernard Friot introduit discrètement le narrateur dans plusieurs histoires : accessoires, Pause ou encore Horreur, et nous livre une de ses clés de construction : Il semblerait que ce soit : l'IMAGINATION !... (elle pourrait aussi être la formule magique qui donne le regard à transformer le monde...).
Hélène GIRARD
Fiche propriété de la Ville de Nantes.