Le voyage de Benjamin / Gérard Wajcman
Le voyage de Benjamin [texte imprimé] / Gérard Wajcman, Auteur ; Stéphane Girel, Illustrateur . - Paris (18 rue Séguier, 75006) : Actes Sud Papiers, 2004 . - 51 ; 20,5x15. - (Heyoka Jeunesse) . ISBN : 978-2-7427-5195-2 : 7 Euros
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Coup de coeur
Delphine BOISSELIER
"On avait rien, la vie était difficile, mais, quand on ne connaît rien de ce qu'il y a ailleurs, ça paraît normal, on se dit que si on a la vie, alors la vie est bonne." Ainsi débute le livre...
Benjamin vit à Boulba, une bourgade juive de l'immensité russe où le chef de la police rend la vie des Juifs invivable. C'est pourquoi il prend la décision de s'en aller. Il veut voir autre chose et surtout s'assurer que le Pays du Monde Meilleur, dont parlent les livres, existe vraiment. Avec son ami Senderl, qui accepte de l'accompagner pour s'éloigner de sa femme, il part donc pour un long voyage. Après quelques mésaventures et autres rencontres insolites, il arrive enfin à Baboul, l'antique capitale du Pays du Monde Meilleur. Mais seulement voilà, Baboul, c'est Boulba... quelle déception ! Alors, tout ce voyage, pour rien ?
Non, bien sûr. Benjamin a compris que le Pays du Monde Meilleur est l'endroit où les gens différents décident de vivre ensemble la même aventure, comme au théâtre... En s'inspirant du roman yiddish de Mendele Moïcher Sforim, "Les Voyages de Benjamin III", qui date de la fin du XIXe siècle, Gérard Wajcman a réussi à créer une pièce simple, subtilement construite et pleine d'intelligence, qui contient en résonance sa propre aventure de la liberté. Étant originaire d'une famille juive, obligée de quitter la Pologne dans les années 1930, il a vu ce que c'est que l'antisémitisme et la haine des Juifs, comme il l’explique en postface. Sa pièce est bien un hymne à la vie ! Benjamin apprend d’abord l’autonomie puis la citoyenneté. Il découvre ensuite la tolérance, l’acceptation de soi et des autres. Senderl, son drôle de compagnon, est le témoin de son apprentissage. Madame Laconteuse, en voix off, tout en dialoguant avec Benjamin, situe l’action que Stéphane Girel illustre avec parcimonie.
Un voyage qui nous mène beaucoup plus loin et beaucoup plus près aussi qu'on aurait pu l'imaginer. Léh' ayim !
Benjamin vit à Boulba, une bourgade juive de l'immensité russe où le chef de la police rend la vie des Juifs invivable. C'est pourquoi il prend la décision de s'en aller. Il veut voir autre chose et surtout s'assurer que le Pays du Monde Meilleur, dont parlent les livres, existe vraiment. Avec son ami Senderl, qui accepte de l'accompagner pour s'éloigner de sa femme, il part donc pour un long voyage. Après quelques mésaventures et autres rencontres insolites, il arrive enfin à Baboul, l'antique capitale du Pays du Monde Meilleur. Mais seulement voilà, Baboul, c'est Boulba... quelle déception ! Alors, tout ce voyage, pour rien ?
Non, bien sûr. Benjamin a compris que le Pays du Monde Meilleur est l'endroit où les gens différents décident de vivre ensemble la même aventure, comme au théâtre... En s'inspirant du roman yiddish de Mendele Moïcher Sforim, "Les Voyages de Benjamin III", qui date de la fin du XIXe siècle, Gérard Wajcman a réussi à créer une pièce simple, subtilement construite et pleine d'intelligence, qui contient en résonance sa propre aventure de la liberté. Étant originaire d'une famille juive, obligée de quitter la Pologne dans les années 1930, il a vu ce que c'est que l'antisémitisme et la haine des Juifs, comme il l’explique en postface. Sa pièce est bien un hymne à la vie ! Benjamin apprend d’abord l’autonomie puis la citoyenneté. Il découvre ensuite la tolérance, l’acceptation de soi et des autres. Senderl, son drôle de compagnon, est le témoin de son apprentissage. Madame Laconteuse, en voix off, tout en dialoguant avec Benjamin, situe l’action que Stéphane Girel illustre avec parcimonie.
Un voyage qui nous mène beaucoup plus loin et beaucoup plus près aussi qu'on aurait pu l'imaginer. Léh' ayim !